Il y a plein de bonnes raisons pour ne pas planifier sa retraite quand on a 25 ans. Vouloir vivre avec des colocs jusqu'à la fin de ses jours, par exemple.

Il y a plein de bonnes raisons pour ne pas planifier sa retraite quand on a 25 ans. Vouloir vivre avec des colocs jusqu'à la fin de ses jours, par exemple.

Ou vouloir manger uniquement des repas surgelés après avoir lancé son «bye bye boss».

C'est la boutade que lance Question Retraite, un regroupement qui s'est donné pour mission de convaincre les Québécois d'économiser pour leurs vieux jours.

Une partie qui est loin d'être gagnée, s'il faut en croire les résultats d'un sondage dévoilé lundi.

Les résultats révèlent que 44% des Québécois âgés de 25 à 44 ans n'ont aucun plan de retraite. Pire: 36% n'ont pas mis le moindre sou de côté pour leurs vieux jours, et seulement 20% d'entre eux disent connaître de façon «assez précise» la somme dont ils auront besoin à leur retraite.

Des constats jugés «alarmants» par la présidente de Question Retraite, Jocelyne Houle-LeSarge.

«On constate qu'il y a encore beaucoup de travail de sensibilisation à faire», dit-elle, rappelant que les régimes publics ne couvrent que 40% de la somme nécessaire pour vivre une belle retraite.

Avec des membres qui vont du gouvernement du Québec à l'Autorité des marchés financiers en passant par les grandes centrales syndicales et certains vendeurs de produits financiers comme Desjardins Sécurité financière et SSQ Groupe financier, Question Retraite veut changer les choses.

Et elle compte sur son tout nouveau porte-parole, le comédien Martin Drainville, pour convaincre les Québécois de remplir leur bas de laine.

«On dirait que dans mon milieu, parler d'argent est quelque chose d'impur, a-t-il lancé lundi. On dirait qu'on est moins artiste si on est capable de se gérer soi-même. Alors que je crois que c'est seulement une question de s'y mettre sur une base régulière.»