La société d'ingénierie Dessau passe à l'offensive pour atteindre des revenus de 500 M$ et 4000 employés d'ici mai 2009, soit en moins de deux ans.

La société d'ingénierie Dessau passe à l'offensive pour atteindre des revenus de 500 M$ et 4000 employés d'ici mai 2009, soit en moins de deux ans.

Et malgré ses réticences, le président-directeur général, Jean-Pierre Sauriol, a indiqué à La Presse Affaires qu'il n'écarte pas l'entrée en Bourse de Dessau.

L'expansion de l'entreprise de Laval nécessitera l'ajout de 1000 employés aux 3000 actuels, une hausse de 33%, et une croissance de 150 millions du chiffre d'affaires actuel de 350 millions, ou de près de 45%.

Pour y arriver, Dessau peut compter sur une croissance organique de 10% mais devra aussi faire avancer quatre ou cinq dossiers d'acquisitions, d'ici quelques mois.

Jean-Pierre Sauriol «ne craint pas trop de rater sa cible de 500 millions, avec sûrement 4000 employés», grâce à d'importants contrats qui s'en viennent et aux acquisitions.

Le PDG a dévoilé le nouveau plan d'affaires à 1500 clients et employés. Après 50 ans d'activités, Dessau Soprin a décidé de changer de nom, pour devenir Dessau.

Expansion à l'étranger

Une des 100 plus grandes sociétés d'ingénierie du monde, au cinquième rang au pays et devancée seulement par SNC-Lavalin au Québec, Dessau vise en particulier le reste du Canada et plusieurs des 30 pays étrangers où elle a déjà réalisé des projets d'envergure, dont «le Chili, le Pérou, les Caraïbes. Au Québec, le potentiel d'acquisitions est plus limité en raison de 30 bureaux déjà établis», explique M. Sauriol.

Le président veut renforcer sa division de construction et d'exploitation (guichet unique, contrats PPP) mais aussi ses secteurs d'expertise, dont l'énergie et le transport.

Le défi, c'est de maintenir la culture d'entreprise et de contrer les offres d'emploi alléchantes des concurrents. Malgré tout, «le taux de roulement du personnel n'est pas fort», assure le président. Dessau compte 178 actionnaires, «ce qui aide à la rétention d'employés-clé.

Car le problème, ce n'est pas de trouver des contrats, mais les employés pour les réaliser. Certaines acquisitions visent d'ailleurs surtout le personnel. Dessau recrute à l'étranger et regarde dans l'est de l'Europe.

En famille

La croissance ne se fera pas aux dépens des profits, assure Jean-Pierre Sauriol. Une entreprise, Dessau ne les dévoile pas, mais «ses actionnaires sont très heureux. De nombreux employés veulent acheter des actions, d'où l'entrée en Bourse. Dessau regarde ça. Dans la construction, il faut fournir des garanties de 300 à 400 millions. Et le temps des aubaines est révolu dans les acquisitions. L'expansion pourra l'exiger, mais d'ici là, Dessau préfère fonctionner en famille, sans entrer en Bourse», dit le président.