L'ex-PDG du groupe américain de matériel de télécommunications Brocade a été reconnu coupable mardi d'avoir antidaté illégalement des options, ont annoncé les autorités judiciaires fédérales en Californie.

L'ex-PDG du groupe américain de matériel de télécommunications Brocade a été reconnu coupable mardi d'avoir antidaté illégalement des options, ont annoncé les autorités judiciaires fédérales en Californie.

Gregory Reyes a été reconnu coupable des 10 chefs d'accusation pour lesquels il comparaissait depuis huit semaines devant les jurés d'un tribunal de San Francisco.

M. Reyes, 44 ans, avait été inculpé le 20 juillet 2006, première mise en accusation prononcée dans ce scandale qui a secoué les entreprises américaines.

Plus de 60 de ces entreprises étaient soupçonnés d'avoir antidaté les stock-options qu'elles ont distribuées à leurs dirigeants afin de permettre à ceux-ci d'engranger un montant maximum de bénéfices, conduisant la Commission des opérations de bourses américaine (SEC) à ouvrir une enquête.

Cette pratique n'est pas en soi illégale, mais doit être clairement annoncée aux actionnaires et intégrée dans les comptes, ce que n'auraient pas fait les entreprises mises en cause.

L'attribution d'options consiste à donner aux dirigeants d'une entreprise le droit de vendre un certain nombre d'actions de celle-ci par rapport à un cours donné, avec à la clé de coquettes plus-values potentielles.

Les entreprises visées par l'enquête de la SEC auraient antidaté la date de distribution des titres pour la faire coïncider avec le moment exact où le cours était le plus bas en Bourse pour permettre aux dirigeants d'engranger un profit maximum le jour de la vente.

M. Reyes a dirigé Brocade de 1998 à janvier 2005. Sa peine doit être prononcée le 21 novembre. Il risque jusqu'à 20 ans de prison ferme et 5 M$ d'amende par chef d'accusation.