Bombardier (T.BBD.B) estime que l'aviation d'affaires, en pleine effervescence au niveau mondial, ne devrait atteindre son pic de livraisons qu'en 2010.

Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] estime que l'aviation d'affaires, en pleine effervescence au niveau mondial, ne devrait atteindre son pic de livraisons qu'en 2010.

Pierre Côté, président de la division des avions d'affaires à la multinationale montréalaise, a fait cette affirmation au selon du Bourget, en France.

«La conjoncture est très bonne pour le secteur», qui a atteint des records en 2006 avec un total de 885 avions d'affaires livrés», a constaté M. Côté, dont le groupe a reçu mercredi une commande pour six biréacteurs Learjet.

Et les perspectives restent prometteuses. «J'ai le sentiment que nous atteindrons un pic en 2010, à environ 1000 livraisons. Puis nous devrions connaître un atterrissage en douceur, car les marchés se sont diversifiés», juge-t-il.

«La demande reste ferme aux États-Unis, dont l'économie se tient» et qui représentent encore 70% de la flotte mondiale d'avions d'affaires, mais «elle augmente parallèlement dans les marchés émergents, comme l'Inde, la Russie ou l'Europe de l'Est», a-t-il souligné.

«Auparavant, les États-Unis représentaient 60% de nos commandes contre 40% à l'international. Aujourd'hui c'est l'inverse», constate-t-il.

La division qui revendique aujourd'hui 30% de parts de marché en valeur au niveau mondial, a connu une année record l'an dernier, avec 212 livraisons et 261 commandes nettes pour ses gammes LearJet, Global et Challenger. Elle espère «avoir de nouveau une bonne année» en 2007, a-t-il assuré.

Dans ce contexte favorable, Bombardier réfléchit au lancement de nouveaux produits pour compléter sa gamme.

«On ne va pas attendre trois ou quatre ans» avant de nouveaux lancements, a-t-il assuré. Toutefois, «avant de décider de renouveler notre offre, on veut s'assurer que l'on bénéficiera de la technologie qui fera la différence, notamment dans les moteurs».

Le brésilien Embraer, grand rival de Bombardier dans l'aviation régionale, s'attaque aujourd'hui à l'aviation d'affaires et compte bientôt lancer un nouveau jet, en sus de ses micro-jets (Phenom) et des Legacy, de taille moyenne.

«Il y a de la place pour la concurrence», réagit M. Côté. Selon lui, «Embraer a pris Bombardier comme modèle, mais il va devoir traverser une pénible période de croissance».

Quant au marché des micro-jets de 5 à 6 places, aisément pilotables, dont le tarif oscille entre 1 M$ et 3 M$, «Bombardier n'a pas de projet pour l'instant sur ce créneau», appelé selon M. Côté à représenter «un marché de 300 à 400 unités par an, mais seulement 7% en valeur, donc avec de faibles marges».