Après trois ans d'enquête, la Securities and Exchange Commission (SEC) américaine et la Commission des valeurs mobilières de l'Ontario (CVMO) concluent à une fraude comptable orchestrée au plus haut niveau chez Nortel (T.NT), de septembre 2000 à janvier 2004.

Après trois ans d'enquête, la Securities and Exchange Commission (SEC) américaine et la Commission des valeurs mobilières de l'Ontario (CVMO) concluent à une fraude comptable orchestrée au plus haut niveau chez Nortel [[|ticker sym='T.NT'|]], de septembre 2000 à janvier 2004.

Le résultat: «Des pertes de milliards de dollars pour les actionnaires de Nortel», affirme Linda Thomsen, directrice des enquêtes à la SEC.

Les allégations des deux commissions à l'endroit de l'ex-président de Nortel, Frank Dunn, et ses principaux adjoints se résument ainsi:

- À la fin de l'exercice 2000, M. Dunn et deux adjoints (Douglas Beatty, chef financier, et Michael Gollogly, contrôleur) auraient devancé pour plus de 1 milliard US en revenus, gonflant les résultats de Nortel pour atteindre leurs prévisions.

Une telle manipulation comptable serait une violation des normes américaines (US-GAAP) pour les entreprises cotées.

- En novembre 2002, MM. Dunn, Gollogly et Beatty auraient camouflé des réserves de 300 millions US chez Nortel, pour usage ultérieur, violant ainsi les normes comptables US-GAAP.

De plus, en janvier 2003, lors de la comptabilisation des résultats de 2002, ils auraient gonflé ces réserves de 151 millions US additionnels. Ce gonflement aurait déprimé davantage les résultats de Nortel pour la fin de 2002, afin de les aligner sur les prévisions de la direction.

- Durant les deux premiers trimestres de 2003, MM. Dunn, Gollogly et Beatty auraient ordonné l'usage de réserves rendues à 490 millions US, afin de gonfler les résultats de Nortel.

Cela aurait provoqué un «retour à la rentabilité» plus rapide qu'attendu en Bourse, déclenchant des bonus importants parmi quelques hauts dirigeants de Nortel.

- Durant la seconde moitié de 2003, MM. Dunn et Beatty auraient trompé les actionnaires de Nortel sur les raison d'une révision comptable, qui avait ajouté 948 millions US de passif.

Ils l'ont attribuée à des erreurs internes de comptabilité. En réalité, elle aurait découlé de la manipulation fautive des réserves financières de Nortel, orchestrée par ses hauts dirigeants.