La fusion annoncée lundi entre Abitibi-Consolidated et Bowater devrait sonner l'alarme dans les milieux gouvernementaux et communautaires, estime le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier.

La fusion annoncée lundi entre Abitibi-Consolidated et Bowater devrait sonner l'alarme dans les milieux gouvernementaux et communautaires, estime le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier.

Le SCEP, le plus grand syndicat de l'industrie forestière du Canada avec ses 150 000 membres, craint que la fusion n'accroisse la dévastation dans les communautés forestières canadiennes déjà durement frappées.

Son président, Dave Coles, est d'avis que cette annonce est une raison de plus pour laquelle le premier ministre Stephen Harper devrait convoquer sur-le-champ un sommet national de tous les intervenants pour discuter de l'avenir du secteur forestier.

"Il y a de nombreuses questions sous-tendant la fusion annoncée qui devraient sonner l'alarme à Ottawa, soutient M. Coles. Nos industries et nos communautés dépendant de la forêt sont déjà en crise et ont perdu environ 10 000 emplois depuis quelques années."

Selon lui, en matière de fusions et d'acquisitions, l'expérience montre que les synergies ne reviennent en fait qu'à des fermetures d'usine, à l'élimination d'emplois et à la dévastation des communautés.

Le SCEP entend rencontrer les représentants d'Abitibi-Consolidated et de Bowater "pour voir à ce que l'histoire ne se répète pas à cet égard".

"Nous comptons lutter pour faire augmenter l'investissement dans le secteur afin de maintenir et d'accroître les emplois", a ajouté M. Coles, en faisant remarquer qu'aucune des deux compagnies n'a fait de déclaration claire à ce sujet.