Que ce soit à base de soya ou de canola, la production de biodiésel a le potentiel de devenir un débouché important pour les agriculteurs de l'Est ontarien, estime Guy Lauzon, secrétaire parlementaire du ministre de l'Agriculture et député conservateur de Stormont-Dundas et South Glengarry.

Que ce soit à base de soya ou de canola, la production de biodiésel a le potentiel de devenir un débouché important pour les agriculteurs de l'Est ontarien, estime Guy Lauzon, secrétaire parlementaire du ministre de l'Agriculture et député conservateur de Stormont-Dundas et South Glengarry.

«Ce serait un marché de plus pour les agriculteurs. Pour trop longtemps, les fermiers ont souffert du manque de rentabilité. Le biodiésel est bon pour l'environnement et pour les fermiers», a dit le député lors d'une démonstration sur la production de biodiésel, mercredi, à la Ferme expérimentale à Ottawa.

M. Lauzon aimerait bien voir une usine de biodiésiel dans l'Est ontarien, une région connue pour sa production laitière, mais où de plus en plus de fermiers se tournent vers les grandes cultures. Il faudra toutefois encore du temps avant d'arrêter à une station-service qui offre du biodiésel, précise M. Lauzon.

«Ça va prendre du temps sans doute, mais le potentiel est très grand. Je pense qu'il est sans limite.»

Guy Lauzon a visité, mercredi, une petite usine de production de biodiésel. Cette petite usine sur roue, qui termine présentement une tournée de cinq provinces, est un projet de l'Institut international du Canada pour le grain (IICG). L'organisme sans but lucratif de Winnipeg veut ainsi informer les producteurs de céréales sur la production de biodiésel.

Produit non-toxique

On entend beaucoup parler d'éthanol, un carburant à base de maïs, mais la production de biodiésel prend beaucoup moins d'énergie, a expliqué Rex Newkirk de l'IIGG.

En plus des plantes, le biodiésel peut aussi être produit à partir de graisses animales.

«C'est un produit biodégradable. C'est non-toxique. Si on l'échappe, il est absorbé dans la nature», a expliqué M. Newkirk. Jim Gowland, président du Conseil canadien du soya, est d'avis que le biodiésel a un potentiel énorme au Canada.

C'est aussi, dit-il, un débouché important pour l'industrie du soya, qui représente plus de 750 M$ en

Une usine de biodiésel de 8 millions $, en Alberta, doit débuter sa production en décembre prochain.

L'usine produira 19 millions de litres annuellement. Quant à l'éthanol, un projet d'usine à Cornwall, qui est sur la table à dessin depuis 12 ans, a été rejeté par le conseil municipal, le printemps dernier.

Le conseil a évoqué les craintes entourant les odeurs qui émaneraient de l'usine.

Le biodiésel est déjà utilisé, notamment par des automobilistes qui recyclent la vieille huile de patates frites pour la transformer en carburant.

La Société de transport de Montréal a aussi commencé, cette semaine, à utiliser 5 % de biodiésel dans une vingtaine d'autobus.