Ottawa devait annoncer mardi un plan de contrôle des acquisitions de sociétés canadiennes par des compagnies étrangères, à l'heure où les transactions de ce type se multiplient.

Ottawa devait annoncer mardi un plan de contrôle des acquisitions de sociétés canadiennes par des compagnies étrangères, à l'heure où les transactions de ce type se multiplient.

Le ministre de l'Industrie, Jim Prentice, livrera cet après-midi à Vancouver un discours sur la place des investissements étrangers dans l'économie canadienne, a confirmé son ministère.

Selon le Globe and Mail, cette allocution comprendra un plan de surveillance des rachats par des compagnies étrangères et énoncera des conditions pour ces rachats.

Des données de la firme de consultants Secor indiquent que la valeur des acquisitions de firmes canadiennes par des entreprises étrangères a dépassé de 40 G$ la valeur des transactions «inverses», c'est-à-dire l'achat par des sociétés canadiennes de sociétés étrangères, au cours des trois dernières années.

Toujours selon Secor, le mouvement s'est accéléré cette année, des intérêts étrangers ayant acquis plus de 90 G$ d'actifs canadiens au 31 août.

L'opposition à Ottawa a réclamé un moratoire de trois ans sur les acquisitions étrangères, à la suite du rachat de fleurons candiens tels Alcan, Inco et Falconbrigde.

M. Prentice présenterait les nouvelles mesures comme une façon d'arrimer la législation canadienne à celle en vigueur dans d'autres pays. L'Allemagne, la Chine, le Japon et l'Inde ont déjà annoncé certaines règles protectionnistes.

Et lundi, la Hongrie instaurait des règles rendant plus difficiles l'achat d'entreprises jugées stratégiques pour son économie.