Deux écoles de commerce québécoises sont remarquées par le magazine financier Forbes dans son classement à paraître des meilleurs MBA hors États-Unis.

Deux écoles de commerce québécoises sont remarquées par le magazine financier Forbes dans son classement à paraître des meilleurs MBA hors États-Unis.

HEC Montréal arrive dernière, au 11e rang sur 11, dans le palmarès des meilleurs programmes d'un an, tandis que la faculté de gestion Desautels de l'Université McGill se classe elle aussi à la 11e place pour les programmes de deux ans.

Le classement de Forbes est basé sur le retour sur investissement obtenu par un étudiant après avoir complété son MBA. Sur la base de questionnaires envoyés à des finissants de la promotion 2002, le magazine a calculé qu'en moyenne l'étudiant inscrit aux HEC faisait 34 000$ par année avant de commencer son programme, et 86 000$ trois ans après l'avoir complété.

À McGill, un étudiant gagnait en moyenne 36 000$ avant d'entamer son MBA, et 114 000$ quatre ans après l'avoir complété.

York (Schulich), UBC (Sauder) et Queen's figurent également parmi les établissements canadiens dans le classement de Forbes.

À l'UQAM, le directeur du MBA pour cadres de l'UQAM, Benoît Bazoge, se défend d'offrir un moins bon MBA qu'HEC et McGill. Il explique l'absence de son établissement du classement par le fait que le programme offert est exclusivement en français et est sensiblement différent.

L'UQAM offre un MBA dit «executive» qui s'adresse à une clientèle plus âgée qui effectue le programme à temps partiel. «Nos étudiants ont en moyenne 38 ans et font de 80 000 à 100 000$ quand ils s'inscrivent. C'est pas le même produit», explique-t-il.

Geoffrey King, porte-parole de la faculté de gestion de McGill, juge la performance des universités québécoises remarquable dans la mesure où celles-ci sont désavantagées par le fait que les salaires versées à Montréal sont inférieurs de beaucoup à ceux versés à Londres, Zurich ou même Toronto ou Calgary.

Kathleen Grant, directrice des communications et du recrutement chez HEC, fait elle valoir que le retour sur investissement est encore sensiblement plus grand pour un étudiant québécois. S'il en coûte 21 000$ par année pour un étudiant étranger pour s'inscrire au MBA, les droits de scolarité ne s'élèvent qu'à 5000$ environ pour celui-ci aux HEC, ce dont ne tient pas compte le classement.

C'est l'IMD, de Lausanne en Suisse, qui se situe au premier rang des programmes d'un an. Forbes a calculé que le salaire d'un étudiant «pré-MBA» s'élevait à 70 000$ et passait à 183 000$ deux ans après qu'il a eu son diplôme.

Pour les programmes de deux ans, l'IESE de Barcelone remporte la palme, avec un salaire moyen «pré-MBA» de 34 000$ qui passe à 170 000$ trois ans et demi après la fin des études.

Le MBA, ou maîtrise en administration, s'adresse à des bacheliers de tous horizons détenteurs d'une expérience de travail significative dans leur domaine.

>>> Voyez le classement de Forbes.