Le risque d'une récession est le plus élevé aux États-Unis depuis 2001 et il est trop tôt pour affirmer que la crise financière liée aux excès des prêts hypothécaires est terminée, a estimé dimanche Larry Summers, ancien secrétaire américain au Trésor.

Le risque d'une récession est le plus élevé aux États-Unis depuis 2001 et il est trop tôt pour affirmer que la crise financière liée aux excès des prêts hypothécaires est terminée, a estimé dimanche Larry Summers, ancien secrétaire américain au Trésor.

«Nous avons vu un rétablissement, un certain retour à la normale cette semaine, mais je pense qu'il est bien trop tôt pour juger que la crise est terminée», a déclaré M. Summers, sur la chaîne de télévision ABC.

Larry Summers, qui a servi de 1999 à 2001 sous le président Bill Clinton, fait référence à un assèchement du crédit provoqué par une perte de confiance et un manque de visibilité de l'ampleur réelle de la crise des prêts hypthécaires à risque (subprime) aux États-Unis.

La banque centrale américaine comme son homologue européenne, la BCE, ont injecté des dizaines de milliards de dollars et d'euros pour permettre aux banques et autres institutions d'avoir accès à des liquidités.

Pour M. Summers, il est loin d'être certain que la purge du secteur financier est terminée et surtout il est trop tôt pour estimer l'impact de la crise sur le reste de l'économie.

«La première raison c'est que l'on ne peut pas savoir s'il ne va pas y avoir une autre mauvaise surprise dans le secteur financier et deuxièmement, nous n'avons pas eu le temps d'évaluer l'impact que cela aura sur l'économie réelle et le processus de création d'emplois dans notre économie», a-t-il souligné.

Néanmoins, «je ne pense pas que nous ayons les éléments nécessaires pour prédire une récession mais je dirais que les risques que nous en ayons une sont les plus élevés depuis les attentats du 11 septembre».