L'un des syndicats de Bell Canada a dénoncé mercredi la décision de BCE (T.BCE) de sous-traiter en Inde une partie de ses services d'activation pour la téléphonie filaire.

L'un des syndicats de Bell Canada a dénoncé mercredi la décision de BCE [[|ticker sym='T.BCE'|]] de sous-traiter en Inde une partie de ses services d'activation pour la téléphonie filaire.

L'entreprise a avisé mercredi les quelque 160 employés à temps partiel du groupe attribution/activation que leur semaine de travail serait bientôt réduite à 15 heures par semaine.

Line Brisson, vice-présidente de l'Association canadienne des employés en télécommunications, a affirmé dans un entretien téléphonique que dans de telles conditions, plusieurs employés allaient partir.

Les 67 employés temporaires du groupe, qui travaillent tous à temps partiel, seront licenciés d'ici quatre semaines, a précisé Mme Brisson.

Les 435 employés à temps plein ne seront pas touchés à court terme, mais Bell réduira le nombre de postes par attrition.

«Lors de la négociation 2005, Bell Canada a augmenté le salaire de la majorité des employés du groupe attribution/activation en affirmant qu'ils étaient sous-payés par rapport aux compétiteurs en télécommunications, a rappelé Line Brisson. Aujourd'hui, la compagnie prétend que ces employés coûtent trop cher et annonce l'élimination de leur emploi. C'est inacceptable.»

La syndicaliste soutient qu'en 2005, les employés ont consenti à des concessions dans l'espoir de protéger leur sécurité d'emploi.

Mme Brisson a indiqué que la moitié des appels de service à la clientèle pour le secteur résidentiel étaient désormais confiés à la sous-traitance, cinq pour cent de ce volume transitant par l'Inde.

En soirée, Patrick Pichette, président de l'exploitation chez Bell, a réagi en affirmant que la mesure annoncée mercredi n'aura pas d'impact «immédiat» pour les quelque 160 employés à temps partiel, tout en reconnaissant que ceux-ci «pourraient voir leurs heures réduites l'année prochaine».

Selon M. Pichette, ces employés sont considérés comme des «réguliers temporaires», en ce sens qu'ils travaillent chaque semaine un nombre d'heures variant entre 15 et 40.

Certains d'entre eux auraient l'habitude de travailler une quarantaine d'heures par semaine, bien qu'ils ne bénéficient d'aucune garantie en ce sens.

«Il ne s'agit pas d'une réduction des heures par rapport à ce qui leur est garanti, mais par rapport à leurs habitudes», a dit M. Pichette.

Il a précisé que la direction de Bell a mis sur pied un comité pour tenter de relocaliser ces employés au sein de la compagnie.