Un an jour pour jour après la fermeture de l'usine Canadelle, à Lac-Mégantic, qui avait entraîné la perte de 185 emplois, le deuil s'avère difficile et une quarantaine de travailleuses sont toujours en recherche d'emploi.

Un an jour pour jour après la fermeture de l'usine Canadelle, à Lac-Mégantic, qui avait entraîné la perte de 185 emplois, le deuil s'avère difficile et une quarantaine de travailleuses sont toujours en recherche d'emploi.

"Ça a été pénible comme deuil. Mais j'ai fait partie du comité de reclassement et j'ai tout fait ce qu'ils m'ont suggéré comme activités, tout le cheminement avec Intro-Travail et le Centre local d'emploi. Puis je suis allé compléter mon secondaire 5, avec des cours de maths et d'histoire", témoigne Chantal Roy, dans la quarantaine et ex-couturière de la Canadelle.

"J'ai postulé pour un emploi d'animatrice à l'OTJ de Frontenac, même si je n'étais pas sûre. Cet emploi d'été m'a ouvert des portes... J'ai connu Québec en forme, qui m'a vu travailler avec les enfants. L'organisme a ouvert un poste d'animatrice en psychomotricité. Je m'occupe maintenant de quatre écoles pour cet employeur."

"Je suis restée chez moi un mois après la fermeture. Je ne voulais pas retourner à l'école. Je pensais que j'étais assez jeune pour pouvoir apprendre dans l'entreprise qui voudrait m'engager. J'ai distribué des c.v. un peu partout. J'ai travaillé huit mois au Pavillon Sainte-Cécile, en santé mentale. Maintenant je suis préposée aux bénéficiaires à la résidence pour personnes âgées Les Floralies, à Lac-Mégantic", raconte aussi une ex-collègue de Chantal Roy, Sonia Dupuis.

Sur les 185 ex-employés de la Canadelle, principalement des travailleuses, 80 ont été engagées jusqu'à maintenant (65 à temps plein, 15 à temps partiel), 25 se trouvent en formation à plein temps, 20 ont pris leur retraite et une quarantaine restent encore en recherche d'emploi.

Plusieurs activités ont été mis sur pied par le comité de reclassement pour développer les compétences de ces ex-travailleurs: cours d'initiation à l'informatique, en comptabilité, de conduite de machinerie industrielle, d'anglais et autres.

Plusieurs intervenants, dont la présidente du comité d'aide au reclassement, Jocelyne Primeau, ont décrit les ex-employées de la Canadelle, d'une manière que plusieurs employeurs ont intérêt à connaître pour leurs besoins futurs de main-d'oeuvre.

"Que l'on pense seulement à la rapidité d'exécution, la capacité de travailler sous pression et en équipe, la dextérité manuelle, l'efficacité et la productivité nécessaires en couture, la capacité à suivre des directives, la polyvalence, la capacité de concentration, d'adaptation et j'en passe, toutes des qualités encore fortement recherchées, tout comme leur assiduité au travail", a décrit Mme Primeau.