Employeurs de la région de Québec, soyez aux aguets. Vos employés, et probablement parmi vos meilleurs, magasinent peut-être actuellement un meilleur gagne-pain du côté de votre concurrent...

Employeurs de la région de Québec, soyez aux aguets. Vos employés, et probablement parmi vos meilleurs, magasinent peut-être actuellement un meilleur gagne-pain du côté de votre concurrent...

"Dans les rangs des chercheurs d'emploi actuellement à Québec, il y a un plus fort contingent de personnes qui ont déjà un boulot et qui regardent ailleurs dans l'espoir d'améliorer leur sort qu'il y a de gens sans emploi en quête d'un travail", a constaté Marc-Étienne Julien, directeur de marché pour la région de Québec de l'agence de recrutement Randstad.

"Avec un taux de chômage en deçà de 5 %, la région de Québec est un marché favorable aux travailleurs. Ces derniers sont confiants qu'ils pourront se trouver facilement ailleurs un autre gagne-pain qui leur conviendra. Plus qu'ailleurs au Québec, les employeurs doivent être à l'écoute des préoccupations de leurs salariés s'ils ne veulent pas les perdre", a-t-il ajouté au cours d'un entretien avec Le Soleil.

Randstad vient de publier les résultats d'un sondage mené auprès de 1989 travailleurs et 1764 employeurs partout en Amérique du Nord montrant qu'un employé sur six songerait à quitter son emploi au cours des prochains mois. "À Québec, c'est peut-être plus qu'un sur six", a indiqué Marc-Étienne Julien, sans toutefois être en mesure de préciser avec justesse les données distinctes pour la région de la Capitale-Nationale.

Fidélisation

Selon l'enquête de Randstad, "les entreprises doivent mettre en place des programmes de fidélisation avant que leurs meilleures ressources ne songent à aller voir si le gazon est vraiment plus vert ailleurs. Il est donc temps pour les employeurs de découvrir les besoins de leurs employés afin d'y répondre adéquatement."

Les préoccupations et les besoins des salariés varient selon leur âge.

"La génération Y (20 à 26 ans) désire, plus que les autres groupes d'âge, des programmes de reconnaissance ou de récompenses des employés, car, plus jeune, elle recherche des preuves de sa valeur pour l'entreprise", fait remarquer le sondage.

Partage de profits

"Pour leur part, les baby-boomers (42 à 60 ans), qui en sont aux dernières années d'épargne avant la retraite, souhaitent obtenir des primes et participer à des programmes de partage des profits ou d'actions. Enfin, les employés de la génération X (27 à 41 ans) veulent des horaires plus flexibles car ils sont à une étape de leur vie où ils doivent concilier travail et famille."

Avec la rémunération compétitive et la satisfaction au travail, la sécurité d'emploi demeure l'un des facteurs importants de rétention des travailleurs, révèle l'enquête de Randstad.

gleduc@lesoleil.com

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