Exploitée depuis 1988, LaRonde est devenue une véritable ville souterraine. Une ville avec ses adresses, son trafic et son propre code de sécurité routière. Et où chaque mètre de galerie a été arraché au roc au prix de 2500$.

Exploitée depuis 1988, LaRonde est devenue une véritable ville souterraine. Une ville avec ses adresses, son trafic et son propre code de sécurité routière. Et où chaque mètre de galerie a été arraché au roc au prix de 2500$.

Ici, le grand défi est la logistique. Le diesel qui alimente les machines, mais aussi l'air que respirent les travailleurs doivent être pompés de la surface.

«Et on ne peut pas remonter les équipements pour l'entretien, encore moins quand LaRondeII sera en opération. Ça doit se faire sous terre», dit Michel Leclerc. On a donc creusé des garages à même la roche pour y réparer les véhicules.

La visite de LaRonde réserve d'autres surprises. Comme celles de découvrir de véritables cuisines, deux kilomètres sous terre, équipées de réfrigérateurs et de fours à micro-ondes. Ou des bureaux pour les contremaîtres, climatisés et équipés d'ordinateurs à écran plat, une vision un peu irréelle lorsqu'on y pénètre après avoir marché dans des galeries sombres aux murs de roc et au sol boueux.

Plus loin, c'est l'équivalent d'un petit Canadian Tire qui apparaît: une réserve de pièces avec des allées, des tablettes, et des commis qui le gardent ouvert 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Il y a aussi des toilettes - pour la petite histoire, sachez que le système d'égout est loin au-dessus et que leur contenu est tout simplement brûlé. Loin, cependant, des "poudrières" qui servent à entreposer explosifs et détonateurs.