La grande industrie canadienne, ainsi que la plupart des grands émetteurs de gaz à effet de serre, veulent que le Canada participe à fond au marché international d'échange de crédits d'émissions pour que les acteurs économiques d'ici puissent tirer profit des grands mécanismes du protocole de Kyoto.

La grande industrie canadienne, ainsi que la plupart des grands émetteurs de gaz à effet de serre, veulent que le Canada participe à fond au marché international d'échange de crédits d'émissions pour que les acteurs économiques d'ici puissent tirer profit des grands mécanismes du protocole de Kyoto.

C'est ce qui ressort d'un rapport soumis confidentiellement en février au gouvernement Harper par le Groupe interprovincial et industriel sur les réductions de GES, dont Le Devoir a obtenu copie. Ce rapport définit les grandes lignes, les objectifs et les règles de ce que devrait être le futur marché canadien de crédits d'émissions de GES pour que le système soit opérationnel ici dès le 1er janvier 2008.

Plus précisément, le rapport propose que le marché d'échanges de crédits du Canada soit compatible avec les deux principaux mécanismes du protocole, ce qui permettrait aux entreprises canadiennes d'obtenir des crédits à moindre prix en finançant des projets dans des pays en voie de développement.

Les auteurs proposent de mettre en place un marché régi par des objectifs réglementaires de réduction qui couvrirait la période 2010-2015, soit trois ans de plus que la période quinquennale de réductions 2008-2012.

Jean-Luc Allard, porte-parole de Réseau Environnement en matière de changements climatiques, croit que ce délai donnerait aux gouvernements et aux entreprises deux ans, soit 2008 et 2009, pour rendre le système opérationnel au Canada et permettrait d'atteindre des objectifs tangibles dès 2010 par une première vague de projets.

Mais en prolongeant le plan canadien jusqu'en 2015, le Canada offrirait aussi aux entreprises la stabilité nécessaire au lancement de projets coûteux car tous sauraient que le Canada ne s'arrêtera pas après 2012, selon M.Allard.