Le Régime de retraite des employés municipaux de l'Ontario (OMERS) prévoit obtenir un rendement d'au moins 10% sur ses placements cette année, ce qui dépasserait ses propres prévisions, en raison de gains réalisés dans le domaine immobilier, sur le capital-risque privé et sur les actions échangées en Bourse, a indiqué le PDG Paul Haggis lors d'une entrevue dans les bureaux d'OMERS, à Toronto.

Le Régime de retraite des employés municipaux de l'Ontario (OMERS) prévoit obtenir un rendement d'au moins 10% sur ses placements cette année, ce qui dépasserait ses propres prévisions, en raison de gains réalisés dans le domaine immobilier, sur le capital-risque privé et sur les actions échangées en Bourse, a indiqué le PDG Paul Haggis lors d'une entrevue dans les bureaux d'OMERS, à Toronto.

"Nous dépasserons à coup sûr 10%, a-t-il dit cette semaine. Quand on examine la situation sur les marchés boursiers au Canada et à l'étranger, nos placements dans l'immobilier, où les rendements sont inespérés, on se rend compte que nous obtiendrons de bons résultats et notamment du côté du capital-risque privé."

OMERS assure la gestion d'actifs de 47 milliards de dollars pour les 365000 employés municipaux actuels et anciens de l'Ontario. Le 1er mars dernier, M. Haggis avait dit s'attendre à ce que le rendement du fonds cette année soit d'environ la moitié des 16% obtenus l'an dernier.

L'indice composite Standard & Poor's/TSX s'est apprécié de 11% cette année, progression alimentée par les gains des sociétés minières et de technologie. Les actions forment 35% des actifs de OMERS, comparativement à 41% d'obligations, à 12% dans l'immobilier et à 5% en investissements de capital-risque privé tels que des participations dans la société pharmaceutique Warner Chilcott et le producteur de gaz naturel Trident Exploration.

OMERS a tiré parti de la création, l'an dernier, d'un "portefeuille concentré" de 1,5 milliard comprenant environ 20 compagnies canadiennes qui, de l'avis de M. Haggis, devraient faire mieux que le Standard & Poor's/TSX. Le PDG précise que ce portefeuille, où l'on trouve notamment des actions de l'assureur Manuvie, de la Banque Royale et du producteur de pétrole EnCana, surpasse l'indice de référence canadien d'environ 5,5 points de pourcentage cette année.

Le titre de la Banque Royale s'est apprécié de 19% cette année, comparativement à 11% pour l'action de Manuvie et à 15% pour le Canadien National, un autre des gros investissements du fonds.

Au 31 décembre 2005, Manuvie était le plus important placement de OMERS, placement évalué à 460 millions.

Selon M. Haggis, la demande croissante de produits de base en Asie est l'une des raisons qui expliquent la hausse probable qui se poursuivra pour les actions canadiennes. Les producteurs d'énergie, de métaux et de minéraux forment à l'heure actuelle 43% du Standard & Poor's/TSX.

"Le marché canadien a de l'élan", dit-il.

Dans le secteur immobilier, les hôtels sont un autre type d'actifs qu'OMERS souhaite acquérir à la suite de son achat, au coût de 1,3 milliards US, de sept propriétés de Fairmont Raffles Holdings le mois dernier, premier investissement du genre de OMERS.

La transaction comprenait notamment de grands hôtels tels que le Château Montebello, au Québec, le Château Lac Louise, en Alberta, et le Château Whistler, en Colombie-Britannique.