Le groupe d'imagerie américain Eastman Kodak a creusé ses pertes au deuxième trimestre et ne voit pas encore la fin de sa vaste restructuration en cours pour s'adapter à l'évolution du grand public vers la photographie numérique.

Le groupe d'imagerie américain Eastman Kodak a creusé ses pertes au deuxième trimestre et ne voit pas encore la fin de sa vaste restructuration en cours pour s'adapter à l'évolution du grand public vers la photographie numérique.

Le groupe vieux de 125 ans, qui a bâti son succès et sa réputation sur la technologie argentique, a publié hier sa septième perte trimestrielle consécutive, à 282 millions $, tout en annonçant 2000 nouvelles suppressions d'emplois. Cela portera le total des réductions de l'effectif à 27 000 personnes dans le monde contre 25 000 précédemment envisagé.

La perte a certes été grevée par 214 millions $ de charges liées à la restructuration en cours, mais le groupe a fait globalement moins bien qu'attendu par le marché, ce qui se traduisait par une forte correction du titre à la Bourse de New York: l'action cédait 9,84 % à 20,06 $ vers le milieu de l'après-midi, après avoir perdu plus de 10 % en matinée.

"Kodak a présenté un tableau financier des plus décevants", a résumé le site financier Briefing.com.

L'efficacité de la stratégie de Kodak était au coeur des inquiétudes du marché, alors que le groupe annonce pour la deuxième fois une extension de ses mesures de restructuration. Initiée en janvier 2004 avec un objectif de 22 000 suppressions d'emplois, la restructuration s'était en effet déjà intensifiée à l'été 2005 avec un objectif de 25 000 suppressions de postes.

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