L'OCDE s'attend à ce que l'économie canadienne ralentisse à court terme pour ensuite rebondir.

L'OCDE s'attend à ce que l'économie canadienne ralentisse à court terme pour ensuite rebondir.

L'Organisation de coopération et de développement économiques a publié jeudi ses prévisions économiques pour les deux prochaines années.

L'organisation s'attend à une croissance du PIB du Canada de 2,4% en 2008, comparativement à 2,6% cette année. Mais pour 2009, elle prévoit une variation de 2,7%.

L'OCDE affirme que l'économie canadienne évolue au-dessus du potentiel estimé de la production, mais devrait à court terme ralentir notablement à mesure que la contraction de la demande extérieure et la nette appréciation de la monnaie amortiront l'activité.

Cette croissance devrait toutefois promptement rebondir, une fois disparus les effets de ces facteurs internationaux. Selon l'organisation, un ralentissement de la hausse des prix des produits de base, la réduction de la taxe fédérale sur les produits et services et le raffermissement du dollar canadien devraient contribuer à une décrue temporaire de l'inflation.

Pour l'ensemble de ses pays membres, l'OCDE prévoit une croissance combinée du PIB de 2,3% en 2008, comparativement à 2,7% en 2007. En 2009, elle s'attend à une croissance de 2,4%.

Joergen Elmeskov, qui agit actuellement comme chef du département des Affaires économiques de l'OCDE, est optimiste. Selon lui, bien que la croissance ait été revue à la baisse presque partout dans la zone OCDE, le scénario n'est en fait pas si défavorable, compte tenu des chocs récents.

Dans un éditorial, il rappelle que «les économies de l'OCDE ont subi récemment plusieurs chocs : turbulences financières, coup de froid sur les marchés de l'immobilier et hausse des prix de l'énergie et des autres matières premières».

«Heureusement, ces chocs se sont produits à un moment où la croissance était soutenue par un fort taux d'emploi, dopant le revenu et la consommation», écrit-il.

Selon lui, une correction accélérée du secteur du logement aux États-Unis pèsera sur la croissance à court terme mais ne déclenchera pas de récession et n'aggravera que modérément le chômage.