Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, révélera lors d'une allocution prévue la semaine prochaine la manière dont le gouvernement fédéral entend mettre en application une mesure controversée contre les paradis fiscaux, qui a suscité le mécontentement des entreprises canadiennes.

Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, révélera lors d'une allocution prévue la semaine prochaine la manière dont le gouvernement fédéral entend mettre en application une mesure controversée contre les paradis fiscaux, qui a suscité le mécontentement des entreprises canadiennes.

Cette mesure ü qui, selon Ottawa, devrait générer des revenus annuels d'environ 40 M$ en impôts ü a valu au ministre d'être inondé de plaintes de la communauté des affaires au cours des dernières semaines.

Mais certains experts affirment que la somme récoltée chaque année par le gouvernement sera plutôt de l'ordre de 1 G$.

Ils prétendent de plus que la mesure réduira la compétitivité des entreprises canadiennes à l'échelle mondiale et qu'elle les rendra plus vulnérables à des prises de contrôle.

Lundi, le ministre Flaherty a expliqué que les entreprises ont mal interprété le but de la nouvelle loi. Il affirme qu'elle a toujours visé à combattre le recours aux paradis fiscaux pour éviter d'avoir à payer des impôts, et non à décourager les entreprises canadiennes légitimes à croître et réaliser des acquisitions à l'étranger.

Cette explication, la plus claire fournie jusqu'ici par M. Flaherty à ce sujet, pourrait indiquer que les entreprises canadiennes pourront continuer à emprunter de l'argent au Canada pour financer leurs acquisitions à l'étranger tout en en bénéficiant de déductions fiscales pour les intérêts encourus.

«Notre intention a toujours été de combattre les paradis fiscaux, et non de nous attaquer à une déduction fiscale, a-t-il expliqué. Nous n'allons pas décourager les entreprises canadiennes qui font des affaires à l'étranger.»

Un porte-parole du ministre a indiqué, mardi, qu'une loi encadrant cette mesure sera déposée à l'automne, mais que M. Flaherty expliquera lundi prochain, lors d'une allocution à Toronto, comment il entend la mettre en application.