Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a annoncé jeudi un ensemble de mesures pour doper le développement des biotechnologies au Brésil, pays qui abrite 20% de la biodiversité de la planète.

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a annoncé jeudi un ensemble de mesures pour doper le développement des biotechnologies au Brésil, pays qui abrite 20% de la biodiversité de la planète.

"Dans les dix à quinze prochaines années, notre pays doit figurer parmi les cinq principaux pôles mondiaux de recherche, de création de services et de produits biotechnologiques", a déclaré le président Lula.

La politique brésilienne dans les biotechnologies veut prendre pour exemple le développement réussi des biocarburants, a souligné Lula.

Le Brésil, champion mondial de l'éthanol de canne à sucre, veut "partager avec le monde cette porte de sortie au réchauffement global", sans abandonner sa politique de préservation qui a permis de réduire de 52% la déforestation en Amazonie depuis 2003, a-t-il dit.

"Nous allons faire des médicaments et des vaccins meilleur marché. Nous allons faire des plastiques biodégradables. Nous allons développer des enzymes industriels plus efficaces et moins polluants (...), développer des médicaments et des cosmétiques à partir de la biodiversité", a déclaré Lula.

Le plan vise à mobiliser un flux d'investissements publics et privés de quelque 480 millions de dollars par an dans les dix prochaines années. Des secteurs prioritaires ont été retenus : santé humaine, agriculture et élevage, industrie et environnement.

Des actions de formation sont prévues ainsi que la mise en place d'un cadre réglementaire afin d'attirer les investisseurs brésiliens et étrangers.

Le Brésil veut tirer parti de façon durable de ses inépuisables ressources naturelles. Le géant sud-américain abrite 200.000 espèces de plantes, d'animaux et de micro-organismes, selon la présidence brésilienne.

Selon l'Association brésilienne de biotechnologie (Abrabi), le marché national des biotechnologies représente déjà 3% du produit intérieur brut du Brésil et employait 30.000 personnes en 2000.

Dans le secteur de l'agriculture et l'élevage, le plan vise à stimuler la production d'aliments compétitifs et sûrs et à renforcer la bioindustrie de transformation des sous-produits animaux et végétaux.

"Il y aura un progrès de la productivité qui ne se fera pas au détriment de la forêt amazonienne", a assuré aux journalistes étrangers le ministre de l'Industrie et du Commerce extérieur Luiz Fernando Furlan.

Dans le domaine de l'environnement, les recherches porteront notamment sur le traitement des déchets et la régénération des terres dégradées.

Nombre de ces mesures permettront de diminuer la facture des importations, d'autres visent à transformer le Brésil en exportateur de produits et de technologies.

Un Comité national des biotechnologies, composé d'organismes gouvernementaux, a été mis sur pied pour suivre l'application du Plan.