"Il serait indécent pour tout investisseur de payer une prime pour se retirer d'un fonds qui ne remplit pas ses promesses."

"Il serait indécent pour tout investisseur de payer une prime pour se retirer d'un fonds qui ne remplit pas ses promesses."

Selon ce principe, dit la Coalition pour la protection des investisseurs, un investisseur devrait pouvoir récupérer la valeur des parts qu'il détient dans un fonds commun de placement (FCP) sans payer de frais de sortie, dans au moins deux circonstances.

"En cas de changements importants chez les gestionnaire, fiduciaire et vérificateur du fonds, nous recommandons qu'un avis écrit soit transmis au détenteur de parts (...) et qu'il lui soit permis de retirer ses investissements sans qu'aucune pénalité et qu'aucun droit de sortie ne soit imposé dans les 90 jours qui suivent la transaction."

De plus, si la performance du gestionnaire enregistre un écart de plus de 5 % par rapport à son indice de référence, un investisseur devrait pouvoir liquider ses parts sans frais de sortie, soutient Robert Pouliot, membre de la coalition d'universitaires et de professionnels.

Les frais d'entrée dans les FCP servent principalement à financer la distribution commerciale de ces produits financiers. Les frais de sortie visent à stabiliser la participation des investisseurs et à décourager les comportements spéculatifs.

Au Canada, les frais de gestion, eux, sont déjà les plus élevés au monde, à deux fois la moyenne mondiale et à trois fois la norme américaine.

"Mais c'est au niveau des frais d'entrée et de sortie où le bât blesse le plus."

L'ensemble de ces frais est généralement de trois à cinq fois plus élevé que la moyenne mondiale, soutient la coalition.

Le manque de concurrence qui découle de la fermeture des frontières avec les États-Unis crée des coûts considérables pour les investisseurs et contribue à augmenter le coût d'accès au marché. Cette situation ne peut qu'augmenter le risque.

M. Pouliot rappelle que les deux fondements de tout mandat confié à quelqu'un qui gère l'argent des autres est de préserver le capital et d'optimiser l'accès au marché. Pour l'expert, miner l'accès au marché peut être associé à de la "négligence fiduciaire".

ltanguay@lesoleil.com

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