Ça fait maintenant cinq ans que Pierre Raymond et Andrée Miller, propriétaires des Jardins de Pierrot de Victoriaville, récoltent des fruits et des légumes pour leurs partenaires et l'essoufflement commence à se faire sentir.

Ça fait maintenant cinq ans que Pierre Raymond et Andrée Miller, propriétaires des Jardins de Pierrot de Victoriaville, récoltent des fruits et des légumes pour leurs partenaires et l'essoufflement commence à se faire sentir.

Le couple est à la recherche de jeunes entrepreneurs, passionnés de la nature, intéressés à louer une portion de leurs champs et à prendre la responsabilité de la clientèle.

"Lorsque nous sommes arrivés ici, il n'y avait rien de fait. Nous avons travaillé avec ardeur à défricher nos terres, à construire les bâtiments, à irriguer le sol et à trouver nos partenaires. Maintenant que tout est en place, nous aimerions nous concentrer sur la culture", a expliqué Mme Miller.

Le contrat prévoit la location de 10% des 30 hectares de la terre de la rue Marie-Perle (près du Satisfaction Chrysler) pour une durée minimale de trois ans.

"Nous voulons que les locataires se sentent chez eux et s'investissent. Nous voulons qu'ils puissent faire ça longtemps", affirme-t-elle.

Les paniers ASC

Après avoir assisté à quelques rencontres du groupe environnemental Équiterre, le couple a décidé de se lancer dans la production de paniers ASC (agriculture soutenue par la communauté).

Cette formule prévoit que le consommateur (ici appelé partenaire) verse un montant d'argent à la ferme en début de saison et reçoit des fruits et des légumes gratuitement quand est venu le temps des récoltes.

En plus d'éviter aux agriculteurs de s'endetter, cette façon de faire permet à l'entrepreneur d'anticiper ses récoltes et de fidéliser sa clientèle.

"C'est tellement plus motivant quand tu sais pour qui tu travailles et qui sont les gens qui profiteront de tes récoltes!" estime Mme Miller.

Biologique ou rien

Enseignante de profession, Andrée Miller a suivi plusieurs formations en homéopathie et elle a toujours fait siennes les valeurs environnementales.

Lorsqu'est venu le temps de s'établir et de défricher la terre, elle a livré un message clair à son conjoint: la plantation allait être biologique ou elle ne serait pas.

"Je lui ai dit que je ne contribuerais pas à la culture traditionnelle et qu'il n'était même pas question que je mange de ce genre de récoltes", conclut la copropriétaire.