Les avocats de Martin Tremblay et le procureur fédéral n'ont pas réussi à s'entendre mercredi sur un plaidoyer de culpabilité à des accusations réduites qui éviterait un procès au financier offshore québécois.

Les avocats de Martin Tremblay et le procureur fédéral n'ont pas réussi à s'entendre mercredi sur un plaidoyer de culpabilité à des accusations réduites qui éviterait un procès au financier offshore québécois.

Mais selon une source proche des négociations, une entente pourrait avoir lieu «bientôt».

Cette source a cependant ajouté que «plusieurs enjeux» sont toujours sur la table, et pas seulement la durée de l'emprisonnement (une peine de 70 mois a été proposée par le procureur fédéral en juillet dernier, selon M. Tremblay, dans une lettre à sa mère que La Presse Affaires a publiée en fin de semaine).

Le Saguenéen établi aux Bahamas, qui est accusé d'avoir blanchi 1 milliard de dollars en argent du crime, a brièvement comparu mercredi en cour fédérale, à New York.

Le juge John F. Keenan a reporté la comparution au 11 décembre, après avoir indiqué à l'accusé qu'il devra attendre un certain temps s'il choisit d'aller en procès, d'autres procès ayant déjà été inscrit au calendrier judiciaire.

La mère de Martin Tremblay, Danielle Vaillancourt, était présente dans la salle du tribunal.

La comparution de mercredi, qui a duré à peine cinq minutes, avait déjà été reportée plusieurs fois par l'avocat principal de M. Tremblay, Jason Solotaroff, et le procureur fédéral Glen McGorty.

Les avocats de M. Tremblay pourraient encore choisir d'aller en procès, ce qui permettrait sûrement d'en apprendre beaucoup sur les opérations et les clients de M. Tremblay.

Il était depuis le milieu des années 90 président de sa firme Dominion Investments, de Nassau; plus récemment, il assumait la direction de la filiale bahamienne de la banque suisse Ferrier-Lulin.

Martin Tremblay, qui s'est vu refuser sa libération sous caution, est incarcéré à la prison fédérale de Brooklyn depuis son arrestation en janvier.

Il fait face à trois accusations d'avoir blanchi de l'argent issu de fraudes boursières, du trafic de la drogue, et de l'évasion fiscale, et ce entre 1998 et 2005.