La première convention collective régissant les relations de travail entre le Centre local de développement de Shawinigan et ses sept employés syndiqués a été officiellement signée mardi matin. Malgré les tensions qui ont alimenté ces négociations pendant un an et demi, les sourires s'étaient donné rendez-vous pour cette signature historique.

La première convention collective régissant les relations de travail entre le Centre local de développement de Shawinigan et ses sept employés syndiqués a été officiellement signée mardi matin. Malgré les tensions qui ont alimenté ces négociations pendant un an et demi, les sourires s'étaient donné rendez-vous pour cette signature historique.

"Ce n'est jamais facile de préparer une première convention collective", rappelle la mairesse Lise Landry, également présidente du conseil d'administration du CLD de Shawinigan.

"Nous avons eu de bons échanges, toujours respectueux, avant d'en arriver à cette première signature. Je profite de l'occasion pour remercier les employés, car je sais que ça n'a pas toujours été facile au cours des derniers mois. Nous avons toujours le même but, soit celui de faire avancer le développement économique de la ville."

Le président du Syndicat des travailleurs en développement régional de la Mauricie (CSN), Roland Garceau, considère qu'une importante page est maintenant tournée.

"Je suis convaincu que nous avons une base durable pour les années à venir", émet-il.

Plusieurs rebondissements

Rappelons que cette négociation a connu plusieurs rebondissements depuis l'an dernier. Le point culminant était survenu en juin 2005, lorsque le conseil d'administration avait refusé d'entériner une entente de principe. Les deux parties étaient revenues à la table des négociations avec un conciliateur pour dénouer l'impasse.

Ce rapport a servi de base pour une nouvelle ronde de discussions au cours de l'été. Le directeur général par intérim, Jean-Pierre Hogue, a attaché les dernières ficelles avec le syndicat en août.

La question du vendredi

Mme Landry reconnaît que le principal irritant de l'entente de principe survenue en juin 2005 portait sur le fait que le CLD de Shawinigan fermait ses portes le vendredi après-midi en été.

"Le conseil d'administration trouvait ça difficile à accepter", convient-elle. "C'est le point sur lequel nous mettions le plus d'emphase."

Rappelons que dorénavant, les syndiqués se relaieront à tour de rôle pour assurer une présence au CLD de Shawinigan à chaque vendredi pendant la période estivale.

Jusqu'en septembre 2009

Le contrat de travail s'échelonne sur une période de trois ans, jusqu'en septembre 2009. Cependant, pour les questions salariales, les employés bénéficieront d'une rétroactivité à compter du 1er janvier 2005. Ainsi, jusqu'au 31 décembre 2007, les syndiqués toucheront une augmentation de 7%. Par la suite, les parties négocieront le pourcentage des hausses jusqu'à la fin du contrat.

M. Garceau estime qu'environ le tiers de la centaine de CLD au Québec est syndiqué. Dans la région, ceux des MRC de Maskinongé et des Chenaux, de même que la permanence de la Conférence régionale des élus, ont obtenu leur accréditation depuis le printemps 2004.

Le président syndical assure que les relations de travail demeurent excellentes partout.

"Quand il se présente des erreurs d'interprétation, les gens en discutent entre eux et tout se règle sur-le-champ", assure-t-il. "En fait, pas un seul grief n'a encore été déposé."

guy.veillette@lenouvelliste.qc.ca

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