Il n'y a pas que les constructeurs de réacteurs qui risquent de bénéficier de la renaissance nucléaire au pays. Ceux dont le métier est d'extraire l'uranium sourient aussi par les temps qui courent. Bonne nouvelle: le Canada est le plus gros producteur mondial.

Il n'y a pas que les constructeurs de réacteurs qui risquent de bénéficier de la renaissance nucléaire au pays. Ceux dont le métier est d'extraire l'uranium sourient aussi par les temps qui courent. Bonne nouvelle: le Canada est le plus gros producteur mondial.

À l'heure actuelle, le tiers de l'uranium produit dans le monde est canadien - la production a rapporté 800 millions de dollars en 2004. Et ce ne pourrait qu'être qu'un début.

«Le Canada et l'Australie sont les principaux pays en mesure d'augmenter fortement leur production afin de répondre à la hausse de la demande mondiale pour l'uranium», écrit l'Association nucléaire mondiale dans un document publié en septembre.

Pour l'instant, la production est l'apanage du nord de la Saskatchewan, où les sociétés Cameo et Areva exploitent certaines des plus grosses mines d'uranium du monde. Mais la frénésie déborde jusqu'au Québec.

Avec la livre d'uranium qui se négocie dans les 85$US - c'est quatre fois plus qu'en janvier 2005 - l'exploration renaît dans la province. De 1,36 million de dollars en 2004, les dépenses d'exploration ont bondi à 16 millions l'an dernier.

«Ça a encore augmenté cette année, c'est clair», croit Jean-Pierre Thomassin, président de l'Association de l'exploration minière du Québec, qui estime «à vue de nez» que les dépenses pourraient atteindre 40 ou 50 millions en 2007.