Pour se procurer un Spyder, le consommateur qui se présente ces jours-ci chez un concessionnaire autorisé doit être prêt à sortir son chéquier et à s'armer de patience.

Pour se procurer un Spyder, le consommateur qui se présente ces jours-ci chez un concessionnaire autorisé doit être prêt à sortir son chéquier et à s'armer de patience.

Si quelques exemplaires du nouveau roadster de BRP font tourner les têtes depuis quelques mois sur les routes de l'Estrie, la production de masse n'a pas encore commencé à Valcourt.

Seuls quelques employés privilégiés de BRP chevauchent présentement le nouveau trois roues, question d'effectuer les derniers réglages nécessaires.

Pour les curieux, des essais routiers sont prévus ce mardi au Centre de la motoneige de Valcourt et le vendredi 24 août chez Évasion hors-piste de Sherbrooke. «Pour y croire, il faut l'essayer», insiste Marc R. Lacroix, responsable du marketing du Spyder. On ne peut qu'acquiescer...

En réservant dès maintenant un exemplaire, le consommateur ne recevra le sien qu'en mai ou juin 2008. Les 1000 premiers exemplaires du Spyder seront produits à Valcourt dès la fin septembre. Leur prix de vente est fixé à 18 500 $.

La première phase de lancement du Spyder, cet automne, aura lieu simultanément dans 11 États américains, dont l'important marché de la Californie, ainsi que dans quatre provinces canadiennes, soit le Québec, l'Ontario, l'Alberta et la Colombie-Britannique. L'Europe suivra le printemps prochain.

BRP aurait la capacité d'inonder le marché avec son dernier-né, mais les dirigeants de la compagnie préfèrent jouer de prudence compte tenu du fait qu'il s'agit là d'un nouveau type de véhicule.

Impossible de connaître les objectifs de vente du Spyder. Tout ce qu'on sait, c'est que BRP s'est fixé des objectifs de prévente de 2500 exemplaires d'ici le 15 septembre prochain. «On est très près de notre objectif», affirme Marc R. Lacroix.

«On veut en faire un vecteur aussi important que le Ski-Doo et le Sea-Doo pour BRP», ajoute Pierre Pichette, vice-président aux communications et aux affaires publiques de la compagnie.

Avec ce nouveau produit conçu et produit à Valcourt, BRP s'attaque à la route après avoir conquis les marchés de la neige, de l'eau et du hors-route. Le potentiel est immense, croient les dirigeants de l'entreprise.

Ceux-ci jugent que le Spyder s'adresse d'abord aux hommes de 35 à 55 ans, qui souhaitent avoir des sensations fortes tout en se soustrayant aux risques associés à la conduite d'une moto sport.

Une nouvelle classe de permis

Actuellement, la plupart des États américains et toutes les provinces canadiennes exigent le permis de moto pour conduire le Spyder.

Les dirigeants de BRP ont bon espoir que Québec adopte une nouvelle classe de permis afin que le Spyder, plus facile à conduire qu'une moto, soit accessible à un plus grand nombre de gens.

En Europe, tout comme en Californie et dans deux autres États américains, seul le permis de conduire d'une automobile est exigé pour la conduite du Spyder.