Un Québécois sur trois n'a pas d'épargne pouvant lui servir de coussin financier en cas de coup dur.

Un Québécois sur trois n'a pas d'épargne pouvant lui servir de coussin financier en cas de coup dur.

Mais ce résultat contenu dans un sondage SOM publié la semaine dernière sur le magasinage et le crédit ne signifie pas que les deux tiers des gens disposent d'une protection financière adéquate contre les imprévus.

Seulement un sondé sur quatre dans la région de Québec disait avoir assez de réserves pour tenir le coup sans salaire pendant trois mois et plus.

Les spécialistes s'entendent généralement pour dire qu'il faut conserver une marge financière permettant de couvrir les dépenses courantes pendant de trois à six mois.

Le besoin peut évidemment varier selon les obligations financières et les protections personnelles ou collectives de chaque individu.

Mais "cette règle tient bien la route", dit Denis Bellemare, planificateur financier à la Fédération des caisses populaires Desjardins.

Il retient au moins le niveau inférieur de la fourchette, soit trois mois de salaire net. Le spécialiste reconnaît néanmoins que cet objectif représente un défi de taille pour bien des ménages, surtout ceux qui partent de "zéro épargne".

Il y a plusieurs façons d'évaluer la somme nécessaire pour éviter de s'endetter ou d'augmenter son endettement en cas de pépin.

Pour quelqu'un qui a un revenu relativement stable, il peut suffire de consulter ses dernières déclarations de revenus. Du revenu brut, on déduit les impôts payés, on divise le résultat par 12 et on multiplie par trois.

Ou encore on additionne sur les talons de paye les revenus nets accumulés pendant trois mois.

Utilisant la table d'impôt pour un célibataire qui gagne 30 000 $ brut par année, M. Bellemare estime que la somme à prévoir est dans le voisinage de 6000 $.