Ils étaient quatre. Ils ne sont plus que deux. Mais ces deux ménages tiennent le coup. Leur bataille contre l'endettement n'est pas encore définitivement gagnée. L'initiative, toutefois, est désormais entre leurs mains.

Ils étaient quatre. Ils ne sont plus que deux. Mais ces deux ménages tiennent le coup. Leur bataille contre l'endettement n'est pas encore définitivement gagnée. L'initiative, toutefois, est désormais entre leurs mains.

Le 14 octobre dernier, dans le cahier spécial Maîtrisez vos dettes, nous avions présenté la situation de quatre ménages fortement endettés, qui avaient accepté de prendre leur problème à bras le corps, avec le soutien de quatre conseillers.

Leurs démarches sur la voie du contrôle budgétaire avaient été lancées à l'été 2006. À l'automne, deux d'entre eux avaient abandonné la course.

Nos conseillers l'avaient prédit : tous ne parviendraient pas au but. Lise, pourtant, y croyait. Elle était motivée. Elle voulait à tout prix se débarrasser de sa dette de 13 000 $ sur carte de crédit, et son emprunt à un proche de 1600 $. Question de fierté.

Mais avec un revenu de 23 000 $, cette divorcée de 44 ans était incapable de soutenir les paiements minimums de 405 $ par mois sur sa carte de crédit. Son conseiller, le syndic de faillite Pierre Fortin, de Jean Fortin et associés, a envisagé toutes les solutions.

Toutes les portes sont restées fermées. Impossible de refinancer sa dette à un taux plus acceptable : le prêt lui serait refusé parce qu'elle vit à la limite de son crédit depuis trop longtemps.

En désespoir de cause, et en dépit du prix pour son orgueil, Lise a choisi la faillite personnelle. La seule issue.

Pour leur part, Karen et Stéphane, tous deux âgés de 33 ans, se débattaient avec 29 000 $ de prêts divers, 6700 $ de comptes en souffrance, sans compter leur solde hypothécaire de 80 000 $. Chaque mois, le paiement de leur dette occupait la moitié de leurs revenus — avant impôt !

Le portrait que leur a dressé le conseiller en endettement Robert Parthenais ne laissait aucune place à l'illusion. Pour la prochaine année, le déficit budgétaire s'annonçait à hauteur de 28 000 $. Même avec un contrôle draconien, la faillite serait difficile à éviter.

Seul Stéphane s'est présenté à la deuxième rencontre. Karen ne pouvait souffrir la restriction de leur projet de noce, au printemps prochain — une affaire de 5500 $. Stéphane a dû choisir entre la démarche anti-endettement et son couple.

Il n'y a pas eu de troisième rencontre.

Restent Jean-François et Christiane, et Marc et Sylviane.