Les plus importantes caisses de retraite au Canada investissent des milliards de dollars en Angleterre.
Les plus importantes caisses de retraite au Canada investissent des milliards de dollars en Angleterre.
Après la Caisse de dépôt et placement du Québec, qui a pris une participation importante dans British Airport Authority (incluant les aéroports de Londres), voilà que l'Office d'investissement du Régime de pensions du Canada (RPC) met 1,05 milliard dans une société d'aqueduc en Grande-Bretagne.
L'offre d'achat pour Anglian Water Group (AWG Plc), concoctée avec des partenaires australiens et évaluée à 4,6 milliards $ CA, a été acceptée par l'entreprise. Elle a été annoncée hier à Toronto, Londres et Sydney.
AGW est l'une des plus importantes sociétés de distribution d'eau de l'archipel britannique, avec six millions d'abonnés dans l'est du pays.
En même temps, la caisse de retraite des employés municipaux de l'Ontario, OMERS, finalise avec des partenaires américains et asiatiques l'acquisition du géant portuaire Associated British Ports (AB Ports).
Pourquoi cet intérêt des grandes caisses de retraite publiques du pays pour les infrastructures anglaises ?
Les administrateurs de ces caisses estiment que les actifs, confiés en gestion à long terme, correspondent bien à leur horizon d'investissement, en plus de procurer des flux financiers réguliers. Aussi, la Grande-Bretagne est le pays à l'économie développée qui est le plus avancé en matière de gestion privée d'infrastructures d'usage public. C'est la patrie des partenariats publics-privés.
"L'achat d'AWG (aqueduc britannique) sera notre plus gros investissement à ce jour en infrastructures, dans un portefeuille d'actifs semblables en expansion", a indiqué Mark Wiseman, vice-président principal à l'Office d'investissement du RPC. "Comme investisseur à long terme, nous recherchons des actifs bien établis comme AWG qui ont des flux financiers stables et des gestionnaires expérimentés."
Les caisses de retraite publiques au Canada ne sont pas seules à s'intéresser aux infrastructures, en Grande-Bretagne ou ailleurs. Depuis un an, la valeur des transactions touchant des infrastructures a atteint 212 milliards $ US dans le monde. C'est 79 % de plus que durant la période correspondante l'an dernier, selon un relevé de l'agence Bloomberg.
Ce lot de transactions comprend la vente en juin par Hydro Québec International de sa filiale de transmission d'électricité au Chili, Transelec Chile, pour l'équivalent de 1,7 milliard $ CA. Parmi les acquéreurs : l'Office d'investissement du RPC, aux côtés du holding torontois Brookfield Asset Management.
Les systèmes d'aqueduc figurent parmi les actifs les plus recherchés ces temps-ci par les investisseurs en infrastructures.
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