Le juge Claude Leblond de la Cour du Québec a exigé à quelques reprises, mardi, que l'ex-numéro un de Norbourg Vincent Lacroix établisse la pertinence de ses questions avant de lui permettre de poursuivre son contre-interrogatoire du témoin Michel Martin, un administrateur comptable de chez Norbourg.

Le juge Claude Leblond de la Cour du Québec a exigé à quelques reprises, mardi, que l'ex-numéro un de Norbourg Vincent Lacroix établisse la pertinence de ses questions avant de lui permettre de poursuivre son contre-interrogatoire du témoin Michel Martin, un administrateur comptable de chez Norbourg.

Au 30e jour, l'ex-président de Norbourg a posé une série de questions pointues au témoin sur les divers modes de rémunération des courtiers. Il a également établi à quel moment l'investisseur payait la rémunération du représentant en placements collectifs, selon l'option choisie.

Une fois qu'il a eu ces diverses informations, il est passé à un autre sujet. Il faut donc présumer qu'il tentera à un moment donné d'établir que ce que l'Autorité des marchés financiers a qualifié de «retraits irréguliers», à hauteur de 115 M$, ont servi en partie à rétribuer les représentants en placements collectifs. La démonstration n'a pas été faite.

Par ailleurs, M. Lacroix est revenu sur le supposé trou de 20 M$ dont il aurait hérité lors de l'achat des Fonds Evolution en 2004.

Le témoin Martin ne l'a pas aidé à étoffer sa thèse. En juin, lors du témoignage de François Fillion, le juricomptable embauché par l'Autorité des marchés financiers (AMF) avait noté un délai dans le transfert d'une partie des Fonds Evolution lors du passage d'une institution financière à une autre.

Quelques mois plus tard, tout balançait, avait-il assuré. Sur ce trou de 20 M$ Vincent Lacroix ne démord pas. Au besoin il va témoigner sur cet élément, a-t-il dit mardi à la sortie du palais de justice.

Le juge Claude Leblond de la Cour du Québec qui préside le procès a exigé à quelques reprises que l'accusé établisse la pertinence de ses questions.

À un moment, le magistrat lui a posé la question suivante: «En quoi ça aide à vérifier si vous êtes coupable ou non d'un des 51 constats d'infraction (à La loi sur les valeurs mobilières)?»

«En quoi ça vient justifier les retraits irréguliers, la présentation de faux documents à l'Autorité des marchés financiers? Je cherche la pertinence légale», a indiqué le juge.

Tant bien que mal, Vincent Lacroix a réussi à convaincre le juge qu'il y avait «un certain lien».

L'AMF croit pouvoir clore sa preuve pour le 8 octobre. Vincent Lacroix a pour sa part confié à une connaissance qu'il en avait «jusqu'à Noël».