Johanne Laramée et son conjoint font partie de ceux qui ont succombé aux arguments du représentant du Pro du chauffage et acheté le système de chauffage et de climatisation au glycol.

Johanne Laramée et son conjoint font partie de ceux qui ont succombé aux arguments du représentant du Pro du chauffage et acheté le système de chauffage et de climatisation au glycol.

Aujourd'hui, ils se retrouvent avec un système qui n'a entraîné aucune économie, qui leur coûtera très cher et qui n'est couvert par aucune garantie.

"Nous sommes mal pris", a lancé Mme Laramée.

C'est à l'automne dernier, en novembre, que le couple a d'abord été joint par téléphone. Il a accepté de recevoir la visite d'un représentant de la compagnie Pro du chauffage.

Un emprunt

Le représentant est venu chez eux. Ce soir là, durant plusieurs heures, ils ont été bombardés de données vantant les mérites de ce système de chauffage et de climatisation (fournaise et thermopompe

fonctionnant au glycol, un liquide qui se réchauffe rapidement et qui refroidit lentement. Pour cela, plaidait le représentant, il en coûte moins cher pour chauffer et climatiser la maison.

"Notre fournaise (un système à air chaud, fonctionnant à l'huile) était vieille mais encore bonne. J'ai demandé de pouvoir réfléchir là-dessus mais mon mari était plus enthousiaste et le représentant nous a pressés de signer. Ce que nous avons finalement fait, en fin de soirée", raconte Mme Laramée.

Pour financer l'opération, les Laramée ont fait affaires avec une institution financière avec laquelle l'entreprise de chauffage avait déjà conclu une entente, soit la Caisse populaire du Village Huron. Le système coûtait environ 25 000 $. Financé sur quinze ans, à un taux de 8 pour cent, il revenait en bout de compte à un peu plus de 46 000 $.

"Pour passer un tuyau, ils ont creusé un trou dans le solage. Le trou a été mal colmaté. Nous avons eu une infiltration d'eau que nous avons dû réparer nous-mêmes. Après un an, le système n'a pas entraîné d'économie de chauffage et de climatisation. Pour l'instant, le système fonctionne. Mais s'il vient à briser, qui va venir le réparer? Y aura-t-il des pièces de rechange? À la Caisse, on m'a dit de les appeler en cas de pépin. Mais si le système brise la nuit ou durant une fin de semaine ou durant un congé, qui vais-je appeler? À la Caisse, on me dit qu'il faudra que j'appelle durant les heures d'ouverture", a rapporté Mme Laramée.

Le seul espoir

Le seul espoir des Laramée réside dans la demande de recours collectif logée par l'Association des consommateurs pour la qualité dans la construction. Et dans l'espérance que le système tienne le coup, au moins tout le temps des paiements.

gilles.fisette@latribune.qc.ca