Depuis les années que les nouvelles négatives nuisent au développement de la région de Magog, il est temps qu'on renverse la vapeur et qu'on freine le vent de morosité qui souffle depuis le mont Orford.

Depuis les années que les nouvelles négatives nuisent au développement de la région de Magog, il est temps qu'on renverse la vapeur et qu'on freine le vent de morosité qui souffle depuis le mont Orford.

Les gens d'affaires de Magog gardent espoir que la mobilisation annoncée hier viendra amoindrir l'image négative accolée à la région. "Il faut avoir confiance. Tout ce qui ressort de notre région dans les médias, c'est du négatif. C'est encore pire avec l'annulation de la saison de ski. Il faut que ça change!", commente Christiane Arena, copropriétaire du gîte la Maison Hatley de Magog.

"S'il y a une fermeture de la station de ski, ça va faire mal", ajoute son conjoint, Vincent Arena. "Nous recevons déjà des appels de gens inquiets. Pour des annulations."

M et Mme Arena discutaient avec Simon Beaupré et Martin Gagné, en marge de la rencontre tenue hier par la Chambre de commerce et d'industrie Magog-Orford pour mobiliser les gens d'affaires.

Les deux jeunes hommes d'affaires ont acheté, il y a exactement un an, un gîte touristique à Magog, la Maison de Ville. "Nous avons choisi cette région parce que nous la trouvons attrayante, parce qu'il y a une belle montagne. Voilà que la saison est annulée", mentionne M. Beaupré.

"C'est comme un coup de poignard qui nous arrive. Toute cette mauvaise presse va nous faire mal. Ça nous fait peur et ça fait peur à la clientèle", ajoute son associé.

Chez Location Tourisme Estrie, Serge Roy et Jeanette Lepage reçoivent des appels des États-Unis et de l'Ontario. Les mauvaises nouvelles en provenance de Magog se rendent là-bas, assurent-ils.

L'entreprise de location de chalets et de condos dans la région d'Orford se bat depuis des années pour aider au développement de ce secteur. La nouvelle de l'annulation de la saison n'a rien pour aider à leur commerce.

"Les gens attendent avant de réserver. Ils veulent savoir ce qui va se passer", constate Mme Lepage.

Selon M. Roy, le gouvernement s'est traîné les pieds dans ce dossier, mais Jean Charest, un gars de la région, se sentira obligé de faire bouger le dossier dans le bon sens. "Nous sommes au pied du mur. Il faut bouger!", lance-t-il.

Homme d'affaires du centre-ville de Magog bien connu pour son implication, Yves Grandmaison en a vu d'autres, mais il est temps qu'on donne un bon coup de barre.

"Il est important de dire au monde que la montagne va rouvrir. L'an dernier, il y a eu le problème de la vente et les gens de l'extérieur pensaient qu'il n'y avait pas de ski à la montagne. Imaginez cet hiver!", clame le barbier.

Le dossier est tellement confus que M. Grandmaison tente de se mettre à la place du gestionnaire L'Espérance. "Si j'étais dans ses bottes, peut-être que j'aurais fait la même chose. Il est peut-être tanné après tant d'années. Peut-être qu'il veut vraiment s'en aller."