Ford Motor dit de son véhicule Edge qu'il est son plus important nouveau produit de 2006, le constructeur tentant de freiner la dégringolade de ses parts de marché aux États-Unis qui en est maintenant à sa 11e année.

Ford Motor dit de son véhicule Edge qu'il est son plus important nouveau produit de 2006, le constructeur tentant de freiner la dégringolade de ses parts de marché aux États-Unis qui en est maintenant à sa 11e année.

Le Edge, un véhicule métis qui combine les caractéristiques d'une auto et d'un véhicule utilitaire sport (VUS), sera sur le marché le mois prochain et il fait l'objet d'essais par des chroniqueurs automobile cette semaine à San Francisco.

Il s'agit du deuxième véhicule métis de Ford après le Freestyle lancé en 2004. Les ventes du Freestyle n'ont pas été à la hauteur des attentes de la compagnie.

" Si le Edge déçoit, la plupart des consommateurs vont ignorer Ford dans ce secteur de véhicules ", soutient Eric Noble, président de la firme de consultation Car Lab, à Orange, en Californie. " Tout le monde attend un signal de Ford indiquant qu'il est encore viable ", ajoute-t-il.

Ford, deuxième constructeur américain, ajoute le Edge à sa gamme au moment où les ventes de ce type de véhicule augmentent alors que celles des autres VUS, des fourgonnettes et des camionnettes reculent. Le succès qu'a remporté Ford en augmentant les ventes de ses voitures aux États-Unis a été miné par la baisse de la demande de ses camions légers, ce qui a fait en sorte que les ventes totales de la société ont chuté de 8,6 % au cours des neuf premiers mois de la présente année.

Pas de hausse

Jusqu'en septembre, les parts du marché américain de Ford, dont le siège est à Dearborn, au Michigan, ont baissé de un point de pourcentage par rapport à un an plus tôt, à 17,9 %. Ford n'a pas connu de hausse annuelle de ses parts de marché depuis 1995, année où il occupait 25,7 % du marché des ventes américaines.

Les activités nord-américaines de Ford ont été déficitaires au cours de sept des huit derniers trimestres et la compagnie a dit s'attendre à ne pas retrouver le chemin de la rentabilité avant 2009. Cette situation a entraîné la mise en place de deux programmes de restructuration cette année, y compris l'élimination de 44 000 emplois et la fermeture de neuf usines d'ici 2008.

" Nous allons continuer d'être malmenés sur le marché à cause de notre performance financière ", avouait dernièrement Mark Fields, vice-président de Ford et patron de la division des Amériques.

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