Un analyste a fait bondir le titre du détaillant de vêtements Reitmans (RET), lundi, suggérant que l'entreprise pourrait être la prochaine à se convertir en fiducie de revenu.

Un analyste a fait bondir le titre du détaillant de vêtements Reitmans (RET), lundi, suggérant que l'entreprise pourrait être la prochaine à se convertir en fiducie de revenu.

L'action de Reitmans a clôturé en hausse de 6,2 %, à 20,74 $, à la Bourse de Toronto.

Dans un rapport de recherche publié vendredi, l'analyste Neil Linsdell, de la firme Versant Partners, estime qu'une conversion " pourrait et devrait être considérée par la compagnie ".

Il ne se base pas sur une intention que la direction lui aurait manifestée, mais plutôt sur la charge fiscale actuelle de Reitmans, sur la vogue des fiducies et sur le risque d'un retour à la charge d'Ottawa pour mettre un frein à cet engouement.

La semaine dernière, BCE a emboîté le pas à Telus en annonçant sa transformation en fiducie de revenu. M. Linsdell voit dans les décisions des deux sociétés de télécommunications une réponse à des taux d'imposition élevés et un souci d'agir avant qu'il ne soit trop tard.

" Toute compagnie arrivée à maturité se doit de considérer l'option de devenir une fiducie ces temps-ci ", soutient-il.

L'analyste prévoit qu'en l'absence de conversion, Reitmans paiera plus de 61 millions en impôt l'an prochain, soit 34 % de ses revenus. Active uniquement au Canada, elle n'a pas les mêmes moyens que d'autres d'alléger son fardeau fiscal, et elle doit rembourser 19 millions à Québec dans le cadre de la loi fiscale rétroactive adoptée en juin.

" La seule fois où la compagnie a été agressive pour payer moins d'impôt, on voit ce que ça a donné, ironise M. Lindsdell au sujet de cette loi. Quand j'ai commencé à couvrir le titre, Reitmans écartait l'idée d'une fiducie de revenu, mais j'ai l'impression qu'elle s'est adoucie avec tout ça. "

Parce que la formule des fiducies implique des distributions régulières aux actionnaires, elle est perçue comme ne convenant pas aux entreprises en expansion ou actives dans des secteurs cycliques.

Mais avec des liquidités de 200 millions et un bon accès au crédit, Reitmans pourrait choyer ses investisseurs sans renoncer à grossir, soutient Neil Lindsdell. Advenant une transformation, Versant Partners ferait passer sa cible pour Reitmans de 24 à 28 $.

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