Des représentants de l'industrie forestière canadienne craignent l'émergence d'un autre conflit avec les États-Unis sur le bois d'oeuvre, malgré l'entente canado-américaine signée il y a six mois à peine.

Des représentants de l'industrie forestière canadienne craignent l'émergence d'un autre conflit avec les États-Unis sur le bois d'oeuvre, malgré l'entente canado-américaine signée il y a six mois à peine.

Le Journal de Montréal rapporte que le 30 mars dernier, le département américain du Commerce a écrit au ministre canadien du Commerce extérieur, David Emerson, pour lui laisser entendre que le Canada avait violé l'accord.

Washington se plaint de l'existence de programmes d'aide gouvernementale accordés aux producteurs du Québec, de l'Ontario et de l'ouest du Canada.

Les États-Unis pourraient décider de pénaliser de nouveau les expéditions canadiennes de bois, selon ce qu'en vient à croire Carl Grenier, dirigeant du Conseil du libre-échange pour le bois d'oeuvre. Il s'attend, à tout le moins, au lancement d'autres longues procédures d'arbitrage.

Pour sa part, l'ex-PDG de la compagnie Tembec [[|ticker sym='T.TBC'|]], Frank Dottori, qui demeure consultant pour l'industrie, impute une partie du tort au gouvernement Harper qui, à son avis, a cédé devant Washington qui a acheté la paix avec un accord de dernière minute.

En vertu de cet accord, les producteurs canadiens n'ont récupéré que 80% des droits compensateurs versés aux États-Unis qui se sont élevés à 5 G$. Selon M. Dottori, les Américains ont alors compris qu'ils détenaient un énorme rapport de force avec le Canada et la possibilité d'une nouvelle crise ne l'étonne pas.

Le contentieux canado-américain sur le bois a contribué au marasme qui secoue ce secteur depuis quelques années, d'autant plus que le prix actuel du bois est à son plus bas.