Alors que les Canadiens craignent pour la sécurité de leurs données personnelles, de nombreuses entreprises ne semblent pas prendre cette question au sérieux.

Alors que les Canadiens craignent pour la sécurité de leurs données personnelles, de nombreuses entreprises ne semblent pas prendre cette question au sérieux.

85 % des Canadiens au travail craignent pour la sécurité des renseignements personnels conservés dans des bases de données en ligne, indique un sondage de la firme Léger Marketing pour le compte de la société d'infogérance Fusepoint.

Les atteintes aux données personnelles sont une réalité. Un Canadien sur huit a déjà été victime d'un vol d'identité ou connaît quelqu'un qui l'a été.

Pourtant, une entreprise sur cinq n'utilise toujours pas d'antivirus, selon les cadres supérieurs interrogés. Une sur quatre se passe encore de pare-feu. Il est à noter que seuls 14% des cadres supérieurs québécois peuvent décrire précisément les mesures de sécurité appliquées dans leur entreprise, contre 24% au Canada.

Plus les entreprises sont grandes, plus elles semblent préoccupées par la sécurité de leurs installations informatiques, dit encore l'étude. Les cadres Ontariens sont 42% à placer la sécurité parmi leurs priorités, contre 23% des Québécois.

Les cadres supérieurs sont tout de même conscients des dangers que court leur compagnie. 62% jugent que l'atteinte aux données de leur entreprise nuirait à sa réputation. Mais 42 % d'entre eux n'ont aucune idée du coût qu'une atteinte à la sécurité pourrait générer.

Cependant, 37% seulement disent avoir grandement confiance d'être protégés contre une attaque. Si ils se sentent responsables (81%) des données de leur entreprise, 39% admettent qu'ils ne font rien pour en améliorer la protection.

Les entreprises négligentes ne devront pourtant pas compter sur l'indifférence du public. 38 % des personnes interrogées demandent des amendes plus sévères, même des peines d'emprisonnement, pour les cas de négligence. L'étude révèle que la confiance envers les entreprises en ligne et les commerces de détail a diminué au cours des 12 mois précédant le sondage.

Le sondage a porté sur 1200 entrevues en ligne, dont 495 concernaient des cadres supérieurs de l'ensemble du Canada, avec une marge d'erreur de 2,8%, 19 fois sur 20.