Au Québec, comme ailleurs au Canada, les chantiers d'habitations et de construction non résidentielle vont continuer de se multiplier au cours des prochains mois.

Au Québec, comme ailleurs au Canada, les chantiers d'habitations et de construction non résidentielle vont continuer de se multiplier au cours des prochains mois.

Après avoir connu un bond de 23,2% d'un océan à l'autre en mai jusqu'à un sommet historique, la valeur des permis de construire a à peine reculé de 0,4% en juin à 6,9 milliards, révélait vendredi Statistique Canada.

Au Québec, la valeur des permis a même progressé de 3% à hauteur de 1,18 milliard, grâce à l'apport des permis non résidentiels.

«C'est un rapport incroyablement robuste qui fait ressortir davantage que l'industrie de la construction déborde de vitalité, s'enthousiasme Douglas Porter, économiste en chef adjoint à BMO Marchés des capitaux. Que la valeur des permis n'ait à peu près pas changé en juin est une démonstration de force.»

Sur une base historique, le chiffre de juin est le plus élevé, après celui de mai.

Les experts avaient parié sur une baisse de 9,7% à l'échelle du pays.

Au Québec, «la forte augmentation de la valeur des permis de construction institutionnelle a porté la valeur des permis non résidentiels à son plus haut depuis 1998», observe l'agence fédérale.

Grâce à l'ouverture prochaine de trois chantiers dans le secteur de l'enseignement, la valeur des nouveaux permis institutionnels a atteint les 183,5 millions en juin, un sommet depuis décembre 2002. La part du lion revient à Montréal avec 130 millions.

Du côté résidentiel, l'activité se maintient à l'échelle de la société distincte malgré le léger repli de juin. Après six mois cette année, la valeur des permis est de 7,9% plus élevée qu'au cours du premier semestre de 2006.

«Le nombre de logements est aussi à la hausse de 1,7% avec 23 970 unités autorisées, fait remarquer Étienne Saint-Pierre, économiste à Statistique Canada. La santé de l'économie, de l'emploi et les taux hypothécaires encore avantageux font en sorte que la demande se maintient très bien.»

Les permis de bâtir du secteur résidentiel se transforment en coulée de fondation deux ou trois mois après leur délivrance, ce qui est de bon augure pour l'expansion de l'économie au cours du présent trimestre.

Au Québec, leur valeur s'élevait à 682,4 millions en juin, dont près de la moitié est réservée à la région métropolitaine.

À l'échelle canadienne, la valeur des permis résidentiels est en hausse de 11,8% après six mois sur la période de janvier-juin 2006. Quel contraste avec la plongée de 25,9% observée aux États-Unis!

Et ce n'est pas qu'une histoire albertaine ou des provinces de l'Ouest, même si là-bas ça bourdonne et fourmille de partout.

L'activité non résidentielle prend le relais là où le marché de l'habitation plafonne. En Ontario, par exemple, la valeur des permis délivrés après six mois est quand même supérieure de 15% à celle de l'an dernier.

«Tous ces chiffres reflètent la performance à la fois solide et continue de la construction résidentielle et non résidentielle», résume Ted Carmichael de JP Morgan.