À l'heure où beaucoup d'entreprises font face à de graves pénuries de main-d'oeuvre, les jeunes feraient bien de montrer plus d'audace quand ils se mettent à la recherche d'un emploi d'été.

À l'heure où beaucoup d'entreprises font face à de graves pénuries de main-d'oeuvre, les jeunes feraient bien de montrer plus d'audace quand ils se mettent à la recherche d'un emploi d'été.

Un sondage de Workopolis montre que 55% des étudiants canadiens ont évité de postuler un emploi parce qu'ils considéraient ne pas détenir une expérience d'emploi significative, une erreur, selon Bruno Gendron, vice-président, Est du Canada, pour la société.

«Quand ils embauchent un jeune l'été, les entreprises sont souvent avant tout à la recherche d'une bonne attitude et de qualités comme la soif d'apprendre et la capacité à s'intégrer», indique-t-il.

Ce dernier n'hésite pas à encourager les jeunes à faire montre d'ambition et à oser poser leur candidature pour des postes pour lesquels, a priori, ils n'ont pas tous les «prérequis».

«Le conseil que j'ai à donner aux jeunes, c'est de faire arriver les choses, et pour ce faire, l'intérêt montré pour un poste, jumelé à une expérience connexe, peut très bien faire l'affaire», poursuit-il.

Gendron insiste particulièrement sur la pertinence de faire connaître à l'employeur ses expériences non rémunérées, à titre de bénévole, stagiaire ou encore responsable de l'association étudiante, des expériences que les jeunes ont tendance à négliger mais qui en disent long.

«Énumérez vos réalisations plutôt qu'une description des emplois antérieurs. Si vous avez été caissier, inscrivez aussi les compétences que vous avez développées», conseille Gendron.

Le salaire est-il si important ?

Le sondage de Workopolis révèle aussi que les jeunes, dans une proportion de 86%, considère le salaire en tout premier lieu quand vient le temps de chercher un emploi d'été. Est-ce une bonne stratégie ?

Pas selon Gendron : «De plus en plus, avec la pénurie de main-d'oeuvre qui pointe, les jeunes qui ont une bonne performance durant l'été vont être repérés et vont se voir offrir un poste», souligne-t-il.

Déjà, le sondage de Workopolis indique qu'une majorité d'employeurs (62 %) envisageraient d'embaucher un étudiant à la suite d'un emploi d'été.

Aussi, pour Gendron, un travail apprécié, avec des perspectives d'avenir intéressantes, devrait être recherché avant tout, quitte à être un peu moins payant au départ.