Le magnat déchu des médias, Conrad Black, jugé pour fraude à Chicago (États-Unis), a vivement attaqué vendredi son ancien bras droit et accusateur David Radler, affirmant que ce dernier est le seul «criminel» dans le procès en cours.

Le magnat déchu des médias, Conrad Black, jugé pour fraude à Chicago (États-Unis), a vivement attaqué vendredi son ancien bras droit et accusateur David Radler, affirmant que ce dernier est le seul «criminel» dans le procès en cours.

«S'il y a un criminel dans cette affaire, c'est le soi-disant témoin vedette du gouvernement. Les accusés sont innocents», a déclaré l'ex-patron de presse à la chaîne publique CBC.

«J'ai toujours dit que les accusations (portées contre moi) sont absurdes et je le répète. Cela fait huit semaines que (le procès) dure et elles sont toujours aussi absurdes», a-t-il ajouté.

David Radler est le principal témoin de l'accusation. Les avocats de M. Black se sont efforcés de détruire sa crédibilité auprès du jury en l'accusant de mentir pour cacher ses propres malversations et de s'être fait l'instrument des procureurs en échange d'une peine très réduite.

Conrad Black et trois de ses associés sont accusés d'avoir détourné plusieurs dizaines de millions de dollars à travers un montage financier frauduleux lors de la vente d'actifs de Hollinger au groupe de presse canadien Canwest en 2000.

M. Radler affirme que c'est Conrad Black qui a mis au point un stratagème lui permettant d'empocher de coquettes sommes d'argent en frais de non-concurrence lors de la vente d'actifs de Hollinger à Canwest. Ce système aurait permis de récolter environ 84 millions de dollars.

Pour l'accusation, cet argent n'aurait pas dû atterrir dans les poches de M. Black et de ses co-accusés mais aurait dû revenir aux actionnaires de Hollinger International rebaptisé depuis Sun-Times Media Group.

Conrad Black a plaidé non coupable des huit chefs d'accusation pesant contre lui. Il risque jusqu'à 101 ans de prison s'il est reconnu coupable des accusations de fraude, obstruction à la justice, racket et évasion fiscale.