Le procès de Conrad Black a été interrompu lundi matin en raison d'une possible contamination des témoins avant même que les avocats n'aient eu la chance de présenter leurs plaidoyers d'ouverture.

Le procès de Conrad Black a été interrompu lundi matin en raison d'une possible contamination des témoins avant même que les avocats n'aient eu la chance de présenter leurs plaidoyers d'ouverture.

La juge Amy St. Eve a ajourné les procédures jusqu'à mardi après que les avocats de la défense eurent avancé que les ententes conclues avec le témoin vedette de la poursuite, David Radler, puissent nuire au droit de Black à un procès équitable.

Après environ une demi-heure de procédures, la juge Amy St. Eve s'est retirée pour questionner les jurés individuellement pour savoir s'ils avaient eu vent des ententes intervenues avec M. Radler.

Vendredi, M. Radler, un ancien lieutenant de Black au sein du groupe Hollinger International, a consenti à retourner 28,7 M$ US aux actionnaires de l'entreprise dans le cadre d'un accord parvenu avec la commission des valeurs mobilières américaines.

Radler s'est aussi vu interdire d'occuper un poste de direction au sein d'une compagnie publique américaine.

Dimanche soir, un deuxième règlement de 63,4 M$ US a été annoncé avec Sun Times Media, auparavant connue sous le nom de Hollinger International.

En vertu de ce deuxième accord, l'éditeur de Chicago recevra 63,4 M$ US en «nouvel argent» de la part de Radler pour régler des allégations portées contre lui et d'autres accusations potentielles l'impliquant dans une affaire d'antidatation d'options d'achat d'actions alors qu'il était chef de l'exploitation de la société.

Le moment choisi pour annoncer les règlements est «vraiment troublant», a estimé l'avocat américain de Black, Ed Genson, avant d'ajouter qu'il avait entendu parler du règlement avec Sun-Times dimanche à 23h00 sur les ondes du réseau CNN.

Plus tôt lundi, Black s'est montré peu loquace lors de son arrivée en cour.

«Mes opinions sur ces accusations et mes attentes par rapport au verdict sont bien connues et elles n'ont pas changé», a tout de même indiqué l'ex-magnat de la presse, qui a qualifié les allégations de «diffamation monstrueuse» et a prédit sa disculpation.

Les procureurs accusent Black d'avoir fraudé les actionnaires et utilisé l

'argent du groupe de journaux Hollinger International pour régler d'extravagantes dépenses personnelles.

Black est accusé de fraude, d'évasion fiscale, de blanchiment d'argent, de détournement de fonds et d'obstruction à la justice.