La première compagnie aérienne à bas prix en Europe, Ryanair, a augmenté lundi pour la troisième fois sa prévision de bénéfice net pour l'exercice 2006/07 qui s'achèvera fin mars, en raison de la baisse des cours du brut et de la croissance du trafic.

La première compagnie aérienne à bas prix en Europe, Ryanair, a augmenté lundi pour la troisième fois sa prévision de bénéfice net pour l'exercice 2006/07 qui s'achèvera fin mars, en raison de la baisse des cours du brut et de la croissance du trafic.

La "low-cost" irlandaise s'attend à dégager un bénéfice net de 390 millions d'euros, en hausse de 29% comparé à l'an dernier, contre 350 millions jusqu'alors.

Ryanair avait déjà relevé ses prévisions fin septembre et début novembre. Elle tablait initialement sur une croissance de 5 à 10%.

Sur la période octobre-décembre, qui correspond au troisième trimestre, la concurrente d'easyJet a vu son bénéfice net progresser de 30% à 47,7 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires en hausse de 33% à 492,8 millions.

La marge nette s'est maintenue à 10%, alors que les analystes attendaient une baisse.

Le trafic a progressé de 19% à 10,3 millions de personnes. Au quatrième trimestre, Ryanair s'attend à transporter 25% de passagers de plus que l'an dernier. Elle a ouvert 22 nouvelles lignes sur la période.

Sur les trois derniers mois de 2006, la facture de kérosène de la compagnie a augmenté de 52% à 175 millions d'euros et le groupe a prévenu que ses coûts en carburant devraient rester élevés sur la fin de l'exercice.

Néanmoins, les cours du brut ont baissé depuis septembre et Ryanair s'attend à ce que cela réduise sa facture pour les 10% de sa consommation qu'elle n'avait pas couverte à 73 dollars le baril.

Le groupe a couvert 50% de ses besoins en carburant pour le premier semestre 2007/08 et 90% pour le second à un tarif inférieur de 10% à celui de l'an dernier, soit 65,7 euros le baril. Il a économisé ainsi 60 millions d'euros.

Les revenus de la compagnie au troisième trimestre ont été dopés par la croissance du trafic, mais aussi de la capacité, avec 21% de sièges disponibles en plus, et d'une hausse de 7% en moyenne du revenu par passager.

Cette dernière répond, selon Ryanair, "aux surtaxes carburant excessives et injustifiées" de ses concurrents. Mais elle reflète aussi les revenus que la compagnie irlandaise tire depuis mars de la taxation des bagages placés en soute, à raison de 9 euros par valise. Le groupe a en outre réduit à 15 kilogrammes le poids maximal autorisé des bagages et prélève 8 euros par kilo supplémentaire depuis novembre.

La croissance a été tirée également par la hausse de 61% des revenus dits annexes (ventes à bord, réservation de véhicules, de chambres d'hôtels, etc.), à 95,1 millions d'euros, soit 19,3% du chiffre d'affaires total.

Ryanair, qui emploie 4.200 personnes, compte transporter 42 millions de personnes sur l'exercice en cours, avec 440 lignes dans 24 pays. Sa flotte comprend 134 Boeing 737-800 et 117 autres seront livrés sur les cinq prochaines années. Cotée à la Bourse de Dublin, l'entreprise pèse 8,7 milliards d'euros.