Pour améliorer leur productivité face à leurs compétiteurs américains, les entreprises canadiennes doivent accroître leurs investissements dans les actifs intellectuels («intangible assets»), a estimé lundi le président et chef de la direction de la Banque de développement du Canada (BDC), Jean-René Halde.

Pour améliorer leur productivité face à leurs compétiteurs américains, les entreprises canadiennes doivent accroître leurs investissements dans les actifs intellectuels («intangible assets»), a estimé lundi le président et chef de la direction de la Banque de développement du Canada (BDC), Jean-René Halde.

Ces investissements dans la recherche et le développement, la formation, le déploiement de nouvelles plateformes technologiques et l'exploration de nouveaux marchés sont devenus essentiels à la croissance de toute entreprise, a soutenu M. Halde dans une allocution prononcée devant le Cercle canadien de Montréal.

Or, c'est en bonne partie parce que les entreprises d'ici tirent de l'arrière à ce chapitre, par rapport à celles des États-Unis, que l'écart de productivité entre les deux pays est aussi important, a expliqué le président, en poste depuis juin 2005.

Ces investissements dont la valeur est difficile à évaluer sont encore imputés, de façon générale, à la colonne des dépenses, une mauvaise habitude que les gens d'affaires, les banquiers et les comptables devront changer, selon Jean-René Halde.

Après tout, il est en quelque sorte injuste que les mauvais résultats d'une entreprise inefficace soient mis sur le même pied que la rentabilité moindre d'une société qui investit dans la modernisation de ses systèmes, a noté le dirigeant.

M. Halde, un ancien président de Métro-Richelieu et de Culinar, a incité les gens d'affaires à faire preuve de «courage» en misant sur les actifs intellectuels, des investissements qui rapportent rarement à court terme, mais qui maximisent les chances de croissance à long terme.