Bonne nouvelle pour ceux qui aspirent à la propriété: l'accessibilité s'est améliorée au troisième trimestre dans le secteur des bungalows individuels au Québec et dans les maisons en rangée à Montréal.

Bonne nouvelle pour ceux qui aspirent à la propriété: l'accessibilité s'est améliorée au troisième trimestre dans le secteur des bungalows individuels au Québec et dans les maisons en rangée à Montréal.

De plus, une embellie est attendue pour l'an prochain.

C'est ce qui ressort du plus récent rapport des Services économiques de la Banque Royale au sujet de l'accès à la propriété.

Même si la dégradation de l'accessibilité se poursuit en général, elle s'atténue avec quelques exceptions qui seront certainement bienvenues.

RBC se sert d'un indice afin de calculer la proportion du revenu médian avant impôt qu'un ménage doit consacrer à ses paiements hypothécaires, aux taxes foncières et aux services publics.

Une amélioration se mesure donc en une baisse du pourcentage.

Le bilan est le suivant:

- Bungalows individuels: l'indice a été stable à 36% à Montréal et a diminué d'un dixième de point à 36,2% pour l'ensemble du Québec.

- Maisons en rangée: l'indice a baissé de 0,2% à 31,9% à Montréal et a monté de 31,2% à 31,4% au Québec.

- Maisons à deux étages: l'indice est demeuré à 46,1% à Montréal et a monté de 0,2 point à 44,2% dans la province.

- Appartement en copropriété: l'indice a gagné 0,1 point à 29,8% à Montréal mais n'a pas bougé à 28,7% dans l'ensemble du Québec.

Pourquoi l'accessibilité s'est-il amélioré dans certains secteurs au troisième trimestre ?

«Parce que la hausse des revenus et la baisse du coût des services publics ont pu compenser la croissance des prix», répond Derek Holt, économiste en chef adjoint de RBC.

«Mais dans ceux des maisons de deux étages et en rangée, la situation s'est détériorée pour le quatrième trimestre de suite, souligne l'économiste. Les dégâts ont été moins lourds cette fois-ci, car le marché montre enfin des signes fondamentaux de refroidissement.»

Les marchés de Montréal, Québec, Saguenay et Trois-Rivières sont moins favorables aux vendeurs alors que l'équilibre entre l'offre et la demande est à portée de main.

RBC prévoit un rythme plus lent pour les transactions, une augmentation des inscriptions et une modération de la hausse des prix.

À Montréal, les craintes d'un écrasement ne semblent pas à l'ordre du jour après des années de surchauffe.

«L'évolution du marché montréalais est toujours conforme à la thèse de l'atterrissage en douceur que nous défendons, précise Derek Holt. La hausse des prix y a ralenti petit à petit et oscille à présent entre 2% et 2,5% par an, loin des taux à deux chiffres des dernières années.»

Le portrait d'ensemble a été stable ou amélioré dans tous les secteurs au sein de la métropole, sauf pour un accès plus restreint à la copropriété.

«La modeste progression du revenu, la stabilité des taux d'intérêt et l'allégement du coût des services publics ont presque entièrement contrebalancé la faible appréciation des types de logement et l'augmentation des taxes foncières», explique l'économiste de RBC.

Prévisions optimistes pour 2007

Pour l'an prochain, les Services économiques de la Banque Royale s'attendent à une embellie sur certains marchés au pays.

Ils attribuent cela aux effets de la baisse des taux hypothécaires au quatrième trimestre, à la détente des prix de l'énergie et à la stabilisation des prix des logements.

«Nous nous attendons à un tassement de la construction et de la revente dans

toutes les provinces, ce qui bridera les anticipations de hausse des

prix», ajoute Derek Holt.

«Le volume des transactions restera important et l'essentiel de la hausse récente des valeurs nettes sera préservé», conclut l'économiste.