La firme d'ingénierie SNC-Lavalin (T.SNC) veut s'affirmer davantage dans la région de Toronto, où elle connaît déjà du succès.

La firme d'ingénierie SNC-Lavalin [[|ticker sym='T.SNC'|]] veut s'affirmer davantage dans la région de Toronto, où elle connaît déjà du succès.

Le géant d'origine montréalaise prépare un projet d'immeuble à bureaux à Toronto afin d'y regrouper les centaines d'employés de ses différentes divisions implantées dans la grande région métropolitaine.

Et fait particulier, SNC-Lavalin prépare ce projet avec la Commission des transports de Toronto (CTT), qui veut susciter la construction d'immeubles commerciaux et résidentiels au-dessus de ses stations de métro. Avec ce type de développements, la CTT souhaite obtenir de nouveaux revenus à long terme en cédant aux plus offrants les droits immobiliers et aériens autour de ses stations.

Avantage

Pour des entreprises comme SNC-Lavalin, pareil projet peut aussi être l'occasion de profiter d'un rare avantage immobilier d'investir et de s'installer en primeur à d'importants carrefours de transports métropolitains.

" Nous avons plus de 2000 employés en Ontario, dont la majeure partie dans la grande région de Toronto, en différents endroits. Pour notre projet de regroupement, dans un nouvel immeuble, nous discutons en effet avec la ville de Toronto et la CTT ", a indiqué Gillian MacCormack, porte-parole de SNC-Lavalin.

Elle a toutefois décliné tout autre détail " avant que le projet soit plus avancé, selon les options que nous étudions ".

Néanmoins, des informations extraites de documents internes de la CTT et de récents articles dans la presse torontoise suggèrent un projet d'immeuble de 20 étages, d'une superficie de plancher d'environ 345000 pieds carrés.

Il s'agirait de la première phase d'un complexe de bureaux et de commerce de près d'un million de pieds carrés en superficie totale.

Ce nouveau siège administratif de SNC-Lavalin à Toronto serait construit à même la station de métro Islington, en banlieue ouest de la ville.

Cet emplacement est aussi proche de la principale autoroute entre le centre-ville et l'aéroport Pearson.

Pour la CTT, ce projet est le plus avancé parmi la dizaine de projets comparables envisagés à l'emplacement d'autant de stations de métro. Ses négociations avec SNC-Lavalin comportent d'ailleurs un objectif d'emménagement à l'automne 2009, dans un peu moins de trois ans.

La valeur totale du projet négocié entre la TTC et SNC-Lavalin demeure incertaine, quoique les premiers travaux d'architecture et ingénierie soient déjà en cours, selon un document de la TTC.

La prochaine étape majeure au conseil d'administration de la TTC est prévue en janvier 2007, "avec l'objectif de finaliser une transaction immobilière".

Mais déjà, selon la presse torontoise, SNC-Lavalin aurait convenu de payer 8,1 millions de dollars à la CTT à titre de droits immobiliers et aériens à long terme à la station de métro Islington.

Chose certaine, la CTT envisage une forte croissance des correspondances de transports métropolitains à cette station, avec des investissements de 23 millions avec d'autres partenaires de transport.

Cette station Islington (l'équivalent de la station Côte-Vertu du métro de Montréal) deviendra un carrefour encore plus important entre le métro et les autobus de la banlieue ouest de la TTC, ainsi que le train de banlieue GO Transit et la navette routière vers l'aéroport Pearson.

Toutefois, aux prises de gros défis financiers, la TTC souhaite maximiser l'apport de fonds privés en attirant des investisseurs immobiliers sur les sites même de ses stations de métro.

Pour sa part, SNC-Lavalin souhaite regrouper sous un même toit ses quelques divisions et filiales qui sont dirigées de la région de Toronto, ou qui y ont des effectifs importants.

Ça comprend SNC-Lavalin Nucléaire, déjà l'un des plus gros sous-traitants privés de cet important secteur de production d'électricité en Ontario, ainsi que SNC-Lavalin Profac, une filiale de gestion et d'entretien d'immeubles.

Les divisions d'ingénierie en mines et métallurgie, ainsi que de centrales thermiques d'électricité, ont aussi d'importants effectifs dans la région de Toronto.