Boralex (T.BLX) a le vent dans les pales: elle a l'intention de tripler sa production d'énergie renouvelable d'ici 2010.

Boralex [[|ticker sym='T.BLX'|]] a le vent dans les pales: elle a l'intention de tripler sa production d'énergie renouvelable d'ici 2010.

«Il faut se lancer des défis, soutient Patrick Lemaire, président de l'entreprise. Avec l'élan pour l'énergie verte au niveau mondial, il y a beaucoup d'occasions pour réaliser des projets.»

Tripler ses capacités ne fera toutefois pas tripler ses revenus. En effet, ses activités de biomasse (résidus de bois) produisent de l'électricité environ 80% du temps, comparativement à 50% pour l'hydroélectricité et à 30% pour l'éolien.

Pour se développer, la société de Kingsey Falls s'est diversifiée dans différentes sources d'énergie (éolienne, hydroélectrique, résidus de bois, gaz naturel, solaire) et au niveau géographique (Canada, États-Unis, Europe).

«On ne néglige pas les autres secteurs, mais notre grand axe de développement dans les prochaines années viendra de l'énergie éolienne, explique le président. Tout migre vers cette poussée et Boralex fait partie de cet axe de croissance.»

Sa recette pour grandir? «Être opportuniste pour acquérir des projets, tant en développement qu'en opération, ou développer des projets à partir de zéro, comme celui de l'appel d'offres d'Hydro- Québec (Seigneurie de Beaupré)», répond Patrick Lemaire.

L'entreprise grandit aussi à partir de ses expériences.

Elle s'est installée en France quand elle a eu l'occasion d'alimenter en vapeur une usine de Cascades.

Une fois sur place, elle a profité des programmes français pour développer son expertise dans les éoliennes.

C'est ce qui lui permet aujourd'hui de présenter son projet au Québec, pour la Seigneurie de Beaupré, où elle a conclu une entente avec le propriétaire du terrain (Séminaire de Québec), établi un partenariat (Gaz Métro), étudié les vents, simulé une installation de turbines, analysé la productivité, étudié les incidence environnementales, réalisé un financement, etc.

«On veut faire la même chose avec l'énergie solaire, souligne leprésident. Il y a un bon programme en Espagne. Cela va nous apporter des connaissances qu'on pourra utiliser ailleurs.»

À RETENIR

- Valeurs: respect des gens et de l'environnement, esprit d'équipe, curiosité et innovation.

«L 'énergie verte est un secteur en expansion. C'est la raison pour laquelle Boralex peut viser des objectifs de 1000 MW de capacités sous contrats en 2010-2011. On profite de l'élan vert. Il y a 10 ans, c'était un objectif agressif. Aujourd'hui, c'est très réalisable.»

«Un des éléments particuliers au secteur de l'énergie renouvelable est la saisonnalité. Les choses changent de trimestre en trimestre. Les vents suivent les saisons. L'eau est plus abondante à la fonte des glaces. Les demandent pour l'électricité sont moindres au printemps et en automne. Les résultats financiers sont tributaires des saisons. On est dépendant de Dame Nature.»

«On a une expertise unique dans la gestion de centre de contrôle à distance. Les sept fermes éoliennes en France sont gérées du même endroit avec un programme informatique développée à l'interne. On peut voir si, à 200 km, une éolienne tourne ou est arrêtée, la température sur les pales, etc.»

Il ne faut pas confondre Boralex avec le Fonds de revenu Boralex Énergie. Le Fonds est une fiducie de revenu qui possède 10 centrales de 190 MW de capacité totale.

Boralex détient 23% du Fonds et gère les 10 centrales hydroélectriques, de résidus de bois et de gaz naturel au Québec et aux États-Unis. Cascades est actionnaire à hauteur de 34% de Boralex.