La situation financière des caisses de retraite demeure préoccupante, mais les inquiétudes qu'elles suscitent, notamment en ce concerne leur provisionnement, s'atténuent, selon la plus récente consultation annuelle du Conference Board du Canada sur le sujet.

La situation financière des caisses de retraite demeure préoccupante, mais les inquiétudes qu'elles suscitent, notamment en ce concerne leur provisionnement, s'atténuent, selon la plus récente consultation annuelle du Conference Board du Canada sur le sujet.

Selon en effet cette quatrième consultation annuelle de l'organisme, les deux tiers des 147 cadres sondés estiment encore aujourd'hui que les régimes sont en crise.

Toutefois, ils sont nettement moins nombreux qu'en 2006 à croire que cet état de crise sera de longue durée.

L'an dernier, 61% des directeurs financiers et 67% des vice-présidents, ressources humaines, jugeaient que la situation allait se prolonger sur une longue période de temps, contre respectivement 48% et 40% cette année.

Deux facteurs expliquent cette amélioration relative: les meilleurs rendements et, conséquemment, la diminution l'année dernière des déficits de solvabilité des régimes.

Le grand défi

D'après ce sondage (selon la terminologie du Conference Board alors qu'il s'agit plutôt d'une consultation en raison du nombre restreint de personnes interrogées), le plus grand défi auquel font face les régimes à prestations déterminées est de réussir à composer avec les coûts qu'entraîne le vieillissement des effectifs, selon 52% des sondés.

Pour ces régimes, en vertu desquels on sait à l'avance combien on touchera à sa retraite, la plus grande menace qui pèse sur leur viabilité à long terme est liée, précisément (70%), aux coûts et au provisionnement des caisses de retraite.

Pour les régimes à cotisations déterminées (on sait quelles sont les cotisations actuelles, mais on ignore quelles prestations on touchera à la retraite), la menace numéro un concernant leur viabilité (61%) est «l'incapacité des participants à optimiser le rendement net des placements afin de produire des prestations suffisantes».

Toutefois, et malgré les préoccupations que l'état des régimes suscite, très peu d'organisations (16%) cotisent davantage que le minimum prescrit.

REER collectif

La solution la plus souvent envisagée pour l'année qui vient, à la fois pour les sociétés à capital ouvert (33%) et celles à capital fermé (55%) est de transformer les régimes à prestations déterminées en régimes à cotisations déterminées ou en REER collectif, en vue de la retraite future d'un certain nombre de cotisants.

Les organisations à but non lucratif et du secteur public pensent plutôt à augmenter l'importance des cotisations obligatoires des employés et des salariés.

Nettement plus avantageux que les autres, les régimes à prestations déterminées offrent, selon les sondés, plusieurs avantages: entre autres une meilleure gestion des départs à la retraite, tout en permettant de bien fidéliser (56%) les employés de grande valeur, surtout à l'heure où tant de baby-boomers s'apprêtent à prendre leur retraite, et d'attirer (33%) de nouveaux employés de qualité.

Enfin, les vice-présidents, ressources humaines, sont aujourd'hui plus nombreux (19%) à croire que la crise qui affecte les régimes de retraite est un phénomène cyclique, alors que ce pourcentage n'était que de 10% en 2006.

Le Conference Board, en collaboration avec Watson Wyatt Worldwide, a interrogé pour cette consultation 78 cadres en Ontario, 19 au Québec, 15 en Alberta, 15 en Colombie-Britannique et 9 dans les provinces Atlantique.