Les hypothèques à risque ont permis à bien des propriétaires d'effacer leurs dettes de consommation, en refinançant leur maison. Les restructurations de dettes sont une part importante du marché des hypothèques B.

Les hypothèques à risque ont permis à bien des propriétaires d'effacer leurs dettes de consommation, en refinançant leur maison. Les restructurations de dettes sont une part importante du marché des hypothèques B.

«Pour les gens qui ont de mauvaises habitudes de consommation, c'est une façon de s'en sortir. Ils sont capables de se refinancer en donnant leur propriété en garantie. Ça leur donne du souffle», explique Sylvain Boucher, président de Nov Imm.

Mais s'ils ne changent pas leurs habitudes, ils ne font que pelleter le problème plus loin.

Bien conscient du danger, Érik Brunet, courtier chez Multi-Prêts, a mis sur pied un programme de formation pour aider ses clients B à rétablir un bon pointage de crédit et à remettre leurs finances en ordre.

Il est lui-même étonné car ils reviennent souvent cogner à sa porte: Ils ont encore plus de cartes de crédit. Ils veulent refinancer encore une fois leur maison toujours avec un prêteur à risque.

Tant que le prix des maisons grimpe, l'opération de sauvetage est possible. Mais quand les prix stagnent, il n'y a plus d'échappatoire.

De toute façon, personne n'a avantage à conserver une hypothèque B toute sa vie. Chaque fois qu'on renouvelle, il faut payer des frais administratifs qui s'élèvent à environ 4% de la valeur du prêt. Sans compter le taux d'intérêt plus élevé

Les hypothèques non traditionnelles peuvent être une solution temporaire pour des consommateurs dont l'historique de crédit a été entaché à une période précise à cause d'une perte d'emploi ou d'une maladie par exemple, estime Lorraire Trudeau, de Multi-Prêts.

«Ça devrait être une mesure transitoire. Mais ça devient trop at large», déplore-t-elle.

Néanmoins, M. Boucher considère qu'il ne faut pas avoir peur des prêts à risque qui donnent une chance aux consommateurs endettés de s'en sortir.

«Il y en a beaucoup qui s'en sauvent», assure M. Boucher, qui, comme un médecin, préfère compter le nombre de survivants plutôt que le nombre de morts.