En décembre 2006, DEQ Systèmes (V.DEQ) atteignait finalement l'équilibre financier. Le jackpot pour cette entreprise de Lévis qui travaille dans l'univers des casinos et qui est plus connue à Las Vegas qu'à Québec.

En décembre 2006, DEQ Systèmes [[|ticker sym='V.DEQ'|]] atteignait finalement l'équilibre financier. Le jackpot pour cette entreprise de Lévis qui travaille dans l'univers des casinos et qui est plus connue à Las Vegas qu'à Québec.

«C'est agréable de voir le compte en banque augmenter de mois en mois!», pousse le chef des opérations financières, François Proulx.

«Les actionnaires de la compagnie peuvent enfin commencer à bénéficier des fruits de leur patience exprimée au cours des quatre dernières années, soit depuis l'inscription de DEQ Systèmes en Bourse», signale le président et chef de la direction Earle G. Hall en direct de Las Vegas.

En 2005, DEQ Systèmes a fait l'acquisition de DP Stud - une transaction de 2,8 M$ - afin de pouvoir mettre les pieds dans la capitale du jeu et de profiter d'une vitrine exceptionnelle pour la commercialisation de ses produits.

Dans le jargon des affaires, DEQ Systèmes est une entreprise de propriété intellectuelle. Détentrice d'une dizaine de brevets reconnus dans 54 pays, elle vend des systèmes électroniques auxiliaires qui s'adaptent aux tables de jeu des casinos telles que le poker, le blackjack et le baccarat.

En permettant aux joueurs de parier en marge ou en surplus du jeu régulier, ces systèmes auxiliaires apportent de nouveaux revenus dans les poches des casinos.

Les produits de DEQ Systèmes se retrouvent actuellement dans 200 casinos dans une trentaine de pays dans le monde. Le marché est en pleine expansion. Aux États-Unis, on compte 1000 casinos et plus de 15 000 tables de jeu. À Las Vegas, seulement, on dénombre 200 casinos et 6000 tables de jeux.

Au cours des dernières semaines, l'entreprise fondée par Marcel Lachance et Jean-Claude Vachon a conclu des ententes avec des grosses pointures dans le monde des casinos.

Depuis le mois de mars, le système électronique auxiliaire G3 - le produit-vedette de DEQ Systèmes - est à l'essai dans deux des casinos du géant Harrah's Entertainment, le Paris Las Vegas Hotel & Casino et le Bally's Las Vegas Hotel & Casino. DEQ Systèmes a octroyé une licence d'utilisation de ses brevets à Harrah's qui pourra implanter le G3 dans ses 40 casinos aux États-Unis, notamment au Caesars' Palace et au Flamingo.

Il y a quelques jours, une entente de licence de brevets et de recherche et développement d'une durée de cinq ans et d'une valeur de 3 M$ était signée avec Station Casinos, le propriétaire de plusieurs casinos hors des limites de la Strip à Las Vegas.

Enfin l'équilibre financier

Pour le premier trimestre de l'année 2007, DEQ Systèmes a réalisé un bénéfice net de 67 687 $. Une belle différence par rapport au premier trimestre de l'année précédente, alors que l'entreprise avait enregistré une perte de 112 944 $.

D'un premier trimestre à un autre, les revenus ont grimpé de 1,1 million $ à 1,4 million $.

«Nous misons sur des revenus récurrents à long terme», explique François Proulx.

«Les revenus tirés de la gestion des licences et de la perception des redevances ont l'avantage de ne pas générer des coûts additionnels pour l'entreprise. Nous sommes rendus pratiquement à 4 M$ de revenus récurrents par année par rapport à des coûts d'exploitation de 3 M$. Chaque fois que l'on signe un nouveau contrat, ça va dans le bottom line de la compagnie.»

Pour le moment, DEQ Systèmes n'envisage pas de faire d'autres acquisitions malgré le fait qu'elle vient de réaliser deux opérations de financement qui ont rapporté 12 millions $. Elle n'a pas l'intention de se mettre en vente non plus.

«Nous avions travaillé très fort pour construire la compagnie. Et maintenant, les contrats sont au rendez-vous. Les actionnaires sont heureux. Leur patience est récompensée», note M. Hall.

«En bout de compte, ce sont eux qui décideront du sort de la compagnie si une offre d'achat mirobolante arrivait sur la table.»

La performance de l'entreprise a eu un effet sur la valeur de l'action qui se promène, ces jours-ci, entre 70 ¢ et 80 ¢ alors qu'elle s'établissait à 35 ¢ à l'automne 2006.