Le chef de l'ADQ, Mario Dumont, croit que le Québec peut faire mieux en hydroélectricité.

Le chef de l'ADQ, Mario Dumont, croit que le Québec peut faire mieux en hydroélectricité.

En clôture du conseil général de son parti à Victoriaville, il a affirmé que la province doit poursuivre les grands chantiers faisant référence aux projets hydroélectriques. Vérifications faites: Hydro-Québec fonctionne déjà à plein régime et a même «doublé sa cadence».

«Nous sommes dans une période importante de notre développement hydroélectrique», souligne Sylvain Théberge, porte-parole de la société.

Pour illustrer la situation, nul besoin de reculer bien loin: de 2001 à 2004, Hydro-Québec a investi un peu plus de 2 milliards $ annuellement dans des projets.

Ce chiffre a atteint 3,4 milliards $ en 2005 pour s'approcher à 4 milliards $ l'année dernière. Selon les prévisions, la société devrait maintenir ce rythme encore plusieurs années.

Sur le terrain, plusieurs projets restent à dessiner ou à compléter. Le dernier en date, Eastmain-1, a vu le jour à la fin 2006, entraînant une production de 480 mégawatts (MW).

Mais ce n'est pas tout, la Société d'État devrait augmenter sa production d'électricité d'environ 10 % d'ici une dizaine d'années.

Le prochain projet complété sera celui de la rivière Péribonka, en novembre, ce qui devrait permettre à Hydro de dégager 385 MW. Il s'agit d'un investissement de 1,3 milliard $.

Un deuxième chantier est aussi bien entamé, celui de la Chute-Allard et des Rapides-des-Coeurs. Il s'agit du plus petit projet en cours qui devrait tout de même produire 138 MW d'électricité pour la fin de l'année 2008.

Projet de la décennie

Les travailleurs d'Hydro-Québec s'affairent également au «projet de la décennie», celui d'Eastmain-1-A-Sarcelle-Rupert, qui assurera une production d'électricité de 893 MW, soit la puissance nécessaire pour éclairer la Ville de Québec au complet.

«En ce moment, il y a environ 15 à 20 % du projet qui est complété», précise M. Théberge. Le projet a nécessité l'investissement de 5 milliards $ de la société.

Deux autres chantiers sont intégrés dans la politique énergétique du gouvernement Charest, soit celui de la rivière Romaine et l'autre du Petit-Mécatina. Les deux barrages permettraient de dégager 1500 MW chacun.

«Cela va ajouter une puissance supplémentaire pour les besoins du Québec, ce qui n'exclut pas qu'on peut profiter des opportunités d'en vendre en Ontario et aux États-Unis», souligne le porte-parole.