Lili-Anna Peresa a beau être en poste depuis à peine un mois chez UNICEF Québec, elle a vu les chiffres.

Lili-Anna Peresa a beau être en poste depuis à peine un mois chez UNICEF Québec, elle a vu les chiffres.

Et un chiffre la fait tiquer: celui des dons recueillis au Québec.

Commençons par le positif: le tiers des Canadiens qui donnent à UNICEF (les dons individuels) sont originaires du Québec. C'est plus que la proportion de Québécois au Canada.

Le hic: malgré ce nombre élevé de donateurs, les sommes recueillies sont loin du poids démographique du Québec.

L'an dernier, le budget d'UNICEF était d'environ 40 millions de dollars. À peine 4,6 millions provenaient du Québec.

Les 40 millions incluent toutefois des subventions et «dons en nature», ce qui porte la portion québécoise à 16% du total. «Nous avons un beau défi à relever!», écrit Mme Peresa dans un courriel expliquant les derniers chiffres du budget.

Quand on lui demande ce qu'elle entend faire pour augmenter ce chiffre, elle répond tout simplement: «On fait tout.»

Et elle cite le cas de Caroline Biron, du laboratoire du même nom, qui organise des tournois de golf dont les profits sont remis à UNICEF.

Au cours des trois dernières années, UNICEF a ainsi reçu 300 000$ grâce à l'événement... et, avec l'argent, a construit trois écoles au Burkina Faso!

Elle cite aussi des partenariats avec Jean Coutu et Archambault, qui vendent des produits UNICEF.

«C'est très normal, dit-elle, que les entreprises soient de bons citoyens corporatifs de proximité. Le retour sur l'investissement est plus facile. Mais on a aussi une responsabilité dans les pays du nord envers les pays du sud.»

En attendant que son plan d'attaque soit fini, elle y va de cette invitation: «Il faudrait que toutes les entreprises du Québec utilisent les cartes de Noël d'UNICEF. Juste ça, ça ferait une immense différence.»